Le ministre de l’économie, Vahan Kerobian, a indiqué mercredi 29 décembre qu’il n’avait pas l’intention de démissionner malgré l’incapacité de l’Arménie à atteindre la croissance économique à deux chiffres qu’il avait promise au début de l’année.
En avril, M. Kerobian a présenté des perspectives optimistes pour l’économie arménienne, qui commençait à se remettre de la profonde récession de l’année dernière, principalement causée par la pandémie de coronavirus.
« Je ne suis pas tout à fait satisfait de la croissance économique mois après mois en mars », avait-il alors déclaré aux journalistes. « Au lieu des 7-7,5 % prévus par nous, seulement 3,8 % [de croissance] ont été enregistrés, selon les données préliminaires. Mais cela sera toujours suffisant pour assurer notre croissance économique à deux chiffres d’ici la fin de l’année. »
Il a déclaré qu’il démissionnerait si l’économie arménienne ne connaissait pas une croissance à deux chiffres en 2021.
Le Premier ministre Nikol Pachinian a déclaré en juillet que l’économie était en passe de connaître une croissance de 6 %. Au début du mois, la Banque centrale d’Arménie a prévu un taux de croissance du PIB de seulement 4,2 %.
M. Kerobian a été interrogé sur sa promesse de démission lors de son entretien avec des journalistes mercredi.
« Il est clair que si le Premier ministre ou son équipe politique ne sont pas satisfaits de mon travail, ils n’attendront pas ma démission », a-t-il répondu.
M. Pachinian a nommé l’homme d’affaires de 45 ans au poste de ministre de l’Economie lors d’un remaniement ministériel en novembre 2020. Jusqu’alors, Kerobian était le directeur général de la plus grande entreprise de livraison de nourriture d’Arménie.
Au cours de l’année écoulée, M. Kerobian n’a cessé de donner une tournure optimiste à l’évolution économique du pays, suscitant les critiques des membres de l’opposition et des commentateurs des médias. Le 16 décembre, il a affirmé que la croissance économique de cette année a été « plus rapide que prévu » et que les Arméniens sont maintenant « mieux lotis qu’il y a un ou deux ans », malgré une augmentation significative du coût de la vie.
Selon les données du gouvernement, l’inflation annuelle en Arménie a atteint 9,6 % en novembre, le taux le plus élevé depuis de nombreuses années.
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