Vendredi 16 septembre, le ministère de la Défense de l’Azerbaïdjan a publié les noms de 6 autres militaires tués au cours des trois derniers jours. Ainsi, selon les données fournies par la partie azérie, 77 militaires Azéris -dont de très nombreux officiers- ont été tués lors des récents affrontements lors de l’invasion de l’Arménie. Informations de la station de radio « Azatutyun ».
L’article précise :
Alors que le président Aliev annonce sur les réseaux sociaux qu’ils sont tombés pour la sécurité de la patrie, les opposants posent la question : pourquoi l’armée a-t-elle subi tant de pertes et de pertes en quelques heures sans rien gagner ?
« L’armée doit être équipée d’équipements militaires et d’équipements de défense modernes, les soldats doivent suivre une bonne formation et il est également nécessaire de former des soldats professionnels pour participer aux opérations de combat », a écrit Ali Kerimli, le chef du Front national azerbaïdjanais, sur Facebook, hier.
La figure de l’opposition souligne que 29 des 50 soldats morts (premiers chiffres de la première journée) étaient des officiers, il est donc curieux de voir comment des soldats Azéris, qui avaient suivi une formation militaire sérieuse, ont été tués par un ennemi aux capacités financières et techniques bien moindres.
Ces critiques sont devenues plus vives lorsque le frère de Sabuhi Ahmedov, 25 ans, décédé lors des récentes batailles, a déclaré qu’il avait en fait soudoyé son chemin dans les forces spéciales. Sanan Ahmedov a affirmé que son frère avait payé 6 000 manats (environ 3 500 dollars) pour être inclus dans cette unité. Après cette déclaration, le ministère de la Défense d’Azerbaïdjan et le bureau du procureur général ont invité le jeune homme à découvrir les circonstances de ce qui s’était passé. Après les rencontres avec les enquêteurs, déjà aujourd’hui, S. Ahmedov a nié ses propres propos sur la corruption généralisée dans l’armée.
« Je veux parler de l’actualité qui est apparue sur les réseaux sociaux. J’ai découvert que l’argent était dépensé pour des affaires familiales et n’avait rien à voir avec le service de mon frère. Merci pour votre attention, mais ne soulevons pas ce problème, c’est un sujet très douloureux pour notre famille » a-t-il écrit.
Les médias indépendants azéris ont découvert que les frères Sabuhi et Sanan avaient grandi dans un orphelinat et vécu dans l’insécurité toute leur vie. La victime, Sanan, 25 ans, a emprunté à la banque les 6 000 manats nécessaires pour rejoindre les forces spéciales.
L’escalade militaire, qui a fait plus de sept dizaines de victimes en seulement deux jours, était-elle justifiée ? Les opposants azéris s’interrogent. Si la plupart d’entre eux ont soutenu le président Aliev lors de la guerre de 44 jours en 2020, aujourd’hui une partie de l’opposition s’interroge sur les véritables objectifs des autorités.
« Je suis contre la guerre. Aujourd’hui, la guerre ne sert pas le peuple azéri, mais un groupe de personnes, en règle générale, les intérêts du régime autoritaire » a écrit le personnage de l’opposition Azer Gasimli sur Facebook au lendemain des affrontements frontaliers. Source Azatutyun.
Krikor Amirzayan
Author: Krikor Amirzayan
Krikor Amirzayan est un caricaturiste et journaliste arménien. Ses œuvres – articles et caricatures – paraissent dans différents titres de la presse en Arménie et en diaspora. En France il est l'un des rédacteurs du site d'information www.armenews.com. Il est l'auteur de deux livres de caricatures L'Indépendance (Erevan, 1995) et Oh ! Arménie, Arménie ! (Erevan, 1999). Il vit à Valence (France). En 2002 l'Express l'a désigné parmi « Les 50 qui font bouger Valence » Krikor Amirzayan a réalisé de nombreuses expositions de ses caricatures. Krikor Amirzayan a été décoré de la Médaille d'or du ministère de la Diaspora de la République d'Arménie, médaille qui lui fut remise le 14 novembre 2014 à Bourg-lès-Valence par l'ambassadeur d'Arménie en France Viguén Tchitétchian1. En juillet 2017 il reçut le 1er Prix de la "Défense de la langue arménienne" à Erévan par le ministère arménien de la Diaspora
