Le pape a appelé lundi à « purifier les tensions du passé » en Europe et à construire l’avenir sur « la réconciliation à tous les niveaux », lors de sa rencontre annuelle avec les diplomates accrédités auprès du Saint-Siège.
« Il importe de purifier les tensions du passé, en promouvant la réconciliation à tous les niveaux, car c’est elle seule qui permet de construire l’avenir et de consentir à l’espérance », a déclaré Benoît XVI.
Cette phrase dans la partie européenne de son tour d’horizon mondial a résonné comme une évocation de la crise traversée par l’Eglise catholique polonaise, au lendemain de la démission précipitée du nouvel archevêque de Varsovie Stanislaw Wielgus, rattrapé par son passé de collaborateur de la police politique communiste.
Le pape a aussi appelé « tous ceux qui, dans le continent européen, sont tentés par le terrorisme, à cesser toute activité de ce genre », en référence aux situations en Irlande du Nord et en Espagne après le premier attentat meurtrier de l’organisation indépendantiste basque ETA depuis 2003.
« De tels comportements, qui font prévaloir la violence et qui engendrent la peur chez les populations, constituent une voie sans issue », a-t-il souligné.
Le souverain pontife a encore appelé à « une réflexion » sur le Traité constitutionnel de l’Union européenne, à l’occasion du cinquantième anniversaire du traité de Rome en mars.
« Je souhaite que les valeurs fondamentales qui sont à la base de la dignité humaine soient pleinement protégées, en particulier la liberté religieuse dans toutes ses dimensions et les droits institutionnels des Églises », a-t-il déclaré.
« De même, on ne peut faire abstraction de l’indéniable patrimoine chrétien de ce continent, qui a largement contribué à modeler l’Europe des Nations et l’Europe des peuples », a-t-il ajouté.