Le pape Benoît XVI a célébré lundi matin dans une chapelle du Vatican une messe à la mémoire de Mg Faraj Rahou, l’archevêque chaldéen de Mossoul dont le corps a été retrouvé jeudi près de Mossoul (nord de l’Irak) treize jours après son enlèvement par des inconnus.
Benoît XVI a dénoncé dans son homélie « la captivité dramatique (de l’archevêque) qui avait peut-être été blessé » lors de son enlèvement ainsi que « la sépulture indigne où a été retrouvée sa dépouille mortelle ».
C’est la première fois que le Vatican indique que Mgr Rahou, 65 ans, a pu mourir des suites de blessures et non des conséquences sur sa santé fragile de la détention. Selon les première informations parvenues jusqu’à présent à Rome, le corps de l’archevêque ne portait pas de traces de balles.
Le pape a qualifié l’archevêque chaldéen d’homme « de paix et de dialogue » et souhaité que « son exemple puisse soutenir tous les Irakiens de bonne volonté, chrétiens et musulmans, pour construire une coexistence pacifique ».
Dimanche lors de la célébration de l’Angélus sur la place St-Pierre, le pape avait lancé ce qu’il avait appelé un « cri du coeur » pour la fin des violences en Irak.
« Arrêtez les massacres, les violences, la haine en Irak » avait exhorté d’un ton ferme Benoît XVI, à l’issue de la messe des Rameaux ouvrant la « semaine sainte » conduisant à la fête de Pâques dans la tradition de l’Eglise catholique.