Le Parlement arménien a approuvé dimanche un décret présidentiel en vue de l’état d’urgence dans le pays, après les affrontements survenues samedi entre la police et des manifestants d’opposition dans la capitale d’Erevan.
Le président arménien Robert Kocharian a proclamé samedi l’état d’urgence pour vingt jours à Erevan, interdisant tout rassemblement et manifestation.
Selon le décret, le président autoproclamé Levon-Ter-Petrossian et son entourage n’ont pas accepté leur défaite et ont entrepris des actions illégales comme par exemple le stockage d’armes et de munitions sur les lieux surpeuplées qui ont menacé dangeureusement les vies des citoyens.
Le décret affirme que le nouveau décompte des votes organisé à la demande des candidats présidentiels n’a révélé aucune sérieuse violation et que le tribunal administratif n’a reçu aucune plainte. Or « en tant que garant de la constitution de la République d »Arménie je ne laisserai personne menacer l’ordre constitutionnel dans le pays »affirme le président arménien.
Conformément au point 14 de l’article 55 de la constitution de l’Arménie Robert Kocharian a consulté avant de signer le décret le Président de l’Assemblée Nationale et le Premier Ministre.
L’état d’urgence à Erevan est promulgé pour 20 jours à compter du 1er mars.
Le décret interdit les rassemblements, les manifestations, les défilés et autres activités de masse, les grèves et autres actions empêchant les activités normales des institutions. Si besoin la police a le pouvoir de limiter le mouvement des citoyens et des véhicules.
La couverture par les médias des problèmes politiques ne doit pas dépasser l’information officielle. Aucun prospectus, ni matériel de propagande ne doit être publié sans l’autorisation des autorités. Les personnes qui violent les conditions de l’état d’urgence et qui n’habitent pas dans le territoire concerné doivent en être exclus. Si ces personnes n’en n’ont pas les moyens, leur expulsion sera financée par le budget.
« Je demande à chacun de faire preuve de modération et de bon sens. Je vous demande instamment de rester unis et de vous conformer à la loi. Je vous assure que l’état d’urgence sera levé dès que les circonstances qui l’ont provoqué seront dépassées » a conclu dans son décret le président arménien.
