Le Parlement arménien autorise les poursuites contre un membre de l’opposition

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Le Parlement arménien a autorisé mercredi les procureurs à engager des poursuites pénales contre un député de l’opposition qui a frappé un de ses collègues de la majorité dans des circonstances contestées. Les violences se sont produites lors d’une réunion houleuse de la commission parlementaire des affaires juridiques qui s’est tenue le 31 mars. Elle aurait fait suite à une altercation entre Vladimir Vartanian, le président de la commission, et Mher Sahakian, de Hayastan, principale alliance d’opposition.

Sahakian a été arrêté par la police puis libéré trois jours plus tard. Il a déclaré avoir frappé Vartanian parce que ce dernier lui avait manqué de respect, puis s’était levé et avait marché vers lui d’un pas menaçant. M. Vartanian, qui représente le parti Contrat civil du Premier ministre Nikol Pachinian, a nié ces propos, affirmant que l’agression n’avait pas été provoquée.

Mme Vardapetian a soutenu la version des faits du parlementaire pro-gouvernemental lorsqu’elle a demandé à l’Assemblée nationale, mardi, de lever l’immunité de M. Sahakian. Le procureur général a insisté sur le fait qu’il n’y avait « pas de légitime défense nécessaire » dans sa conduite violente. « J’ai l’impression que vous n’avez lu que le témoignage de Vladimir Vartanian lors de la rédaction de l’acte d’accusation », a rétorqué M. Sahakian lors d’un débat parlementaire.

L’élu affilié à la principale alliance d’opposition Hayastan a de nouveau nié tout acte répréhensible et a déclaré que l’affaire pénale était motivée par des considérations politiques. Il a déclaré qu’il était prêt à être jugé pour les accusations de « hooliganisme » qui seront portées contre lui.

D’autres parlementaires de l’opposition ont exprimé leur soutien au jeune homme de 35 ans. Ils ont également accusé les autorités arméniennes de faire deux poids deux mesures, arguant que les députés pro-gouvernementaux n’ont pas été poursuivis après avoir agressé des collègues de l’opposition dans l’enceinte du Parlement en 2021.

Pas plus tard que la semaine dernière, les autorités ont été confrontées à des appels à ouvrir une enquête criminelle sur le président du parlement, Alen Simonian, qui a craché sur un chahuteur de l’opposition, et sur d’autres députés pro-gouvernementaux qui ont proféré des injures et des menaces à l’encontre d’un candidat de l’opposition au poste vacant de défenseur des droits de l’homme de l’Arménie. L’un de ces députés s’est publiquement engagé à « couper la langue et les oreilles de toute personne » qui ferait des commentaires désobligeants sur la « révolution de velours » de 2018 qui a porté M. Pachinian au pouvoir.

Le bureau du procureur général n’a pas ordonné d’enquête criminelle sur ces deux incidents.

M. Sahakian est le troisième député du Hayastan inculpé au cours des deux derniers mois. Les deux autres, Seyran Ohanian et Armen Charchian, font l’objet d’accusations criminelles distinctes qu’ils rejettent comme étant motivées par des considérations politiques. Aucun d’entre eux n’ira probablement en prison s’il est reconnu coupable.

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Author: capucine

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