Le Parlement arménien refuse de soutenir l’autodétermination

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Le ¨Parlement arménien a rejeté mardi 21 mars une proposition de l’opposition visant à dénoncer le contrôle azerbaïdjanais sur le Haut-Karabakh et à soutenir le droit des Arméniens du Karabakh à l’autodétermination. La principale alliance d’opposition, Hayastan, a rédigé une déclaration à ce sujet à l’occasion du centième jour du blocus continu du corridor de Latchine par l’Azerbaïdjan. Le document indique que les actions de Bakou montrent que le Karabakh ne peut pas faire partie de l’Azerbaïdjan et que l’autodétermination de sa population d’origine arménienne est le seul moyen d’assurer sa sécurité.

La majorité parlementaire représentant le parti au pouvoir, le Contrat civil, a même refusé de débattre de l’initiative de l’opposition lors d’une session en cours de l’Assemblée nationale. Selon Artsvik Minasian, un législateur important du Hayastan, ses dirigeants se sont opposés aux références du projet de déclaration à la « République du Haut-Karabakh » et à l’autodétermination. Cette rebuffade a déclenché d’amères récriminations et des insultes entre les députés pro-gouvernementaux et ceux de l’opposition.

Andranik Tevanian, du parti Hayastan, a accusé le parti au pouvoir d’avoir rompu sa promesse électorale de 2021 de lutter pour l’autodétermination du Karabakh sur la scène internationale. « Chers compatriotes, ils vous ont trompés parce que dans leur programme pré-électoral, ils se sont engagés à rechercher la réalisation du droit de l’Artsakh à l’autodétermination », a accusé M. Tevanian, en lançant un appel aux électeurs.

Le leader parlementaire de Civil Contract, Hayk Konjorian, a répondu en alléguant que le principal dirigeant de Hayastan, l’ancien président Robert Kocharian, n’avait lui-même pas été prêt à reconnaître la souveraineté azerbaïdjanaise sur le Karabakh. La majorité pro-gouvernementale avait déjà bloqué en décembre une résolution similaire présentée par Hayastan et la deuxième force d’opposition parlementaire, Pativ Unem.

Pendant des décennies, les gouvernements arméniens successifs ont défendu le droit des Arméniens du Karabakh à déterminer le statut de la région contestée. Mais il y a un an, le Premier ministre Nikol Pachinian et d’autres hauts responsables arméniens ont cessé de faire référence au principe d’autodétermination dans leurs déclarations publiques. Depuis lors, ils parlent plutôt de la nécessité de garantir « les droits et la sécurité des Arméniens du Haut-Karabakh », alimentant ainsi les allégations de l’opposition selon lesquelles Erevan est désormais prêt à accepter le contrôle azerbaïdjanais sur la région peuplée d’Arméniens. M. Pachinian a souligné ce changement de politique lors d’une conférence de presse tenue le 14 mars.

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Author: capucine

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