Critiqué par une grande partie de la classe politique arménienne pour avoir orchestré le referendum constitutionnel prévu le 5 avril, le parti Contrat civil du premier ministre Nikol Pachinian a essuyé aussi les critiques de certains de ses alliés politiques pour avoir empêché des centaines de personnes liées aux anciennes autorités arméniennes de participer à ce referendum sur les amendements controversés visant à révoquer le president et la plupart des membres de la Cour constitutionnelle. En vertu de la legislation arménienne, les deux camps rivaux faisant campagne pour ou contre ces projets d’amendements sont autorisés à nommer deux des sept membres des quelque 2 000 commissions électorales en charge de la consultation prevue le 5 avril. Chacun des camp avait été en mesure de remplir ces quotas à l’échéance légale prevue, le weekend dernier. Mais il est apparu que plus de 500 membres de commissions nommés par le Contrat civil, qui dirige la campagne pour le “oui”, avaient déjà été choisis par le Parti républicain d’Arménie (HHK) anciennement au pouvoir et ses anciens allies politiques pour siéger dans les commissions électorales constituées en décembre 2018 pour les législatives anticipées qui avaient conforté Pachinian dans son fauteuil de premier ministre. Les voix critiques affirment qu’au moins certains de ces individus étaient impliqués dans des irrégularités qui avaient entaché les précédentes élections arméniennes. Vahagn Hovakimian, un haut responsible de Contrat civil, a balayé ces critiques jeudi, en affirmant que la campagne pour le “oui” avait vérifié le passé des membres concernés de ces commissions et avait établi qu’un seul d’entre eux aurait été impliqué dans une fraude électorale. Cette personne aurait d’ailleurs exclue selon lui du processus référendaire. V.Hovakimian a aussi fait valoir que les élections de 2018, qui s’étaient tenues six months après la revolution de velours de Pachinian, avaient été reconnues unanimement comme libres et justes. Un haut responsable du parti Congrès national (HAK) de l’ancien président Levon Ter-Petrossian, qui n’est pas représenté au Parlement mais est plutôt farovable à la majorité parlementaire conduit par Contrat civil, n’a pas semblé convaincu par cette explication, et a souligné que l’équipe politique de N.Pachinian avait recruté des individus notoirement connus pour leur “comportement hautement suspect”. “Les personnes qui avaient été suspectées durant les processus électoraux [passés] ne devraient jamais pouvoir être impliquées dans les nouveaux processus électoraux”, a ainsi déclaré Armen Khachatrian, en reprochant aux autorités de ne pas avoir été plus “prudentes”. A.Khachatrian a ainsi deplore que seules 180 des quelques 1 200 personnes désignées par le HAK n’avaient été retenues pour les commissions du référendum par la campagne pour le “oui”. V.Hovakimian lui a retorque que le nombre limité de sieges dans les commissions ne permettait pas qu’on retienne plus de candidats désignés par le HAK. Il a aussi fait valoir qu’il y a bien moins de memvres de commissions representant d’autres partis soutenant les changements constitutionnels soumis au referendum.
Le parti Contrat civil de Pachinian critiqué par certains de ses allies
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