e rejet des réformes constitutionnelles proposées par le président Kotcharian compromettrait gravement l’intégration européenne de l’Arménie, a mis en garde jeudi Armen Roustamian, l’un des responsables du Parti dachnaktsoutioun qui est membre de la coalition gouvernementale alliée au chef de l’Etat. Il a estimé qu’un « non » au référendum de novembre portant sur ces réformes serait perçu par le Conseil de l’Europe et par l’Union européenne comme un rejet par les Arméniens des « valeurs européennes », ce qui placerait le pays dans une « situation non seulement difficile, mais aussi ridicule ». Les Européens ne chercheraient alors pas à savoir qui du pouvoir ou de l’opposition, est responsable de ce rejet, mais en concluraient tout simplement que l’Arménie est incapable de mener à bien ses réformes, a-t-il déclaré. Il a aussi souligné que la Constitution de 1995 actuellement en vigueur, vivement critiquée pour les pouvoirs abusifs qu’elle accorde au président de la République, constitue un obstacle sérieux à la démocratisation du pays. Le Parti dachnak, qui a contribué à la rédaction de ces amendements constitutionnels avec les deux autres partis membres de la coalition au pouvoir, s’était opposé à l’adoption de la première Constitution post-soviétique, préparée par l’équipe de l’ancien président Ter Pétrossian, auquel il était farouchement opposé. Le Parti dachnak partage donc le point de vue du Conseil de l’Europe, de l’UE et aussi des Etats-Unis, qui font dépendre eux aussi la démocratisation de l’Arménie de l’adoption de ces réformes constitutionnelles, au grand dam des partis d’opposition les plus radicaux, qui comptaient sur un soutien américain pour engager un processus révolutionnaire similaire à ceux qui ont provoqué la chute des régimes en place en Géorgie et en Ukraine. L’opposition estime généralement que les amendements proposés ne réduisent pas de façon sensible les pouvoirs du président, et préfèreraient que l’on respecte tout simplement la lettre et l’esprit de l’actuelle Constitution, qui garantit selon eux des élections libres et les droits de l’homme. Les partis d’opposition cherchent à regrouper leurs forces pour faire barrage aux réformes constitutionnelles, et considèrent le référendum comme une nouvelle opportunité pour faire vaciller, voire renverser, le pouvoir de R.Kotcharian, mais des divergences les opposent quant aux moyens d’action et au-delà, sur les orientations fondamentales du mouvement. En écho aux déclarations faites le mois dernier par le président Kotcharian, Armen Roustamian, qui préside la commission des affaires étrangères du Parlement arménien, a déploré l’attitude de l’opposition, en soulignant que le référendum était utile à l’ensemble de la nation et ne pouvait être considéré comme un instrument au service du pouvoir. Les sondages montrent toutefois que la partie n’est pas gagnée pour le président Kotcharian et ses alliés, qui auront du mal à mobiliser les électeurs et à tirer de sa torpeur une opinion déçue de la vie politique. Mais M. Roustamian est optimiste, et veut croire qu’une majorité d’Arméniens se prononceront en faveur des réformes, le Parti dachnak ayant élaboré un plan en ce sens, dont il n’a pas voulu dévoiler pour l’instant la teneur.
Le Parti dachnak réaffirme son soutien aux réformes constitutionnelles
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