Mardi, les membres du Parlement représentant le parti d’opposition Héritage ont reçu leurs mandats parlementaires de la Commission centrale des élections (CEC).
Dans son discours prononcé jeudi dernier devant la première session de la quatrième Assemblée nationale arménienne, Raffi Hovannissian, le chef du parti, a déclaré que ses membres élus n’avaient pas encore reçu leurs mandats. D’autre part, Hovannissian trouve impensable qu’Héritage soit présent à quelque session parlementaire que ce soit jusqu’à ce que la Cour constitutionnelle ne statue sur la validité des élections législatives.
Dimanche, la Cour constitutionnelle a soutenu la légitimité des élections du 12 mai dernier, lors desquelles Héritage a remporté 6% des voix et par là la possibilité de former un groupe de sept personnes au Parlement.
« Le groupe va non seulement promouvoir les valeurs démocratiques, nationales et libérales, mais aussi le respect de la Constitution », a déclaré Hovannissian à RFE/RL. Le parti nommera bientôt les membres du groupe et élira ses leaders.
Héritage a fait une petite alliance d’opposition avec Orinats Yerkir. Les deux partis politiques sont considérés comme pro-occidentaux par la population et les analystes. Cependant, Hovannissian soutient qu’Héritage est un parti « pro-arménien ».
« Il incombe à une nouvelle génération de leaders arméniens de décider si l’Arménie doit rejoindre l’OTAN ou non, a dit Hovannissian. Il est probable que la question se pose dans les cinq ou dix ans, mais pour le moment l’Arménie doit devenir un Etat souverain, un Etat qui se respecte. Cela implique un respect mutuel entre les partenaires nouveaux et traditionnels. »