« La position des autorités turques ne permet pas de parler sérieusement des relations arméno-turques » a déclaré Nikol Pashinyan le Premier ministre arménien au cours de sa rencontre avec la communauté arménienne en Iran en réponse à une question qui lui a été posée.
«La Turquie lie en permanence nos relations bilatérales avec la question du Karabagh, c’est-à-dire aux relations Arménie-Karabagkh-Azerbaïdjan. Par conséquent, tant qu’il existe cette situation, nous ne pouvons pas être optimiste. Quoique nous ayons dit et nous affirmons maintenant aussi que nous sommes prêts à discuter de nos relations sans poser de conditions préalables, mais il faut qu’il en soit ainsi de la part de la Turquie aussi. Or, elle pose une condition et celle-ci est liée à la question du Karabagh.», a souligné le Premier ministre arménien.
Dans ce contexte, il a estimé très important la reconnaissance internationale du génocide arménien. «Mais une question surgit là. On peut nous dire que nous nous disons prêts aux relations sans conditions préalables, que nous accusons la Turquie d’en poser une et nous parlons de la reconnaissance du génocide et on peut nous demander si ce n’est pas une condition préalable. Nous déclarons clairement que la question de la reconnaissance internationale du génocide n’est pas liée aux relations arméno-turques mais elle est envisagée dans le contexte de la lutte contre les génocides et de la sécurité globale et si nous n’abandonnons pas la poursuite de la reconnaissance du génocide arménien c’est pour y apporter notre contribution. Nous poursuivrons nos efforts dans la direction de la reconnaissance du génocide arménien», a dit le chef d’Etat.