Erevan, 2 avr 2021 (AFP) – Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian s’est placé en confinement vendredi en prévision d’une visite en Russie la semaine prochaine pour s’entretenir avec le président Vladimir Poutine.
Cette mesure illustre les précautions imposées à ceux devant approcher le président russe, qui s’est vu administrer le 23 mars la première dose d’un vaccin russe contre le coronavirus mais qui n’a pas encore reçu la deuxième.
« En raison de la rencontre avec Vladimir Poutine, le Premier ministre Nikol Pachinian travaille en confinement depuis » vendredi, a indiqué à la presse Mané Guévorguian, la porte-parole du dirigeant arménien.
Confronté à une grave crise politique dans son pays depuis la défaite arménienne face à l’Azerbaïdjan lors d’une guerre à l’automne dernier, le chef du gouvernement arménien a prévu de voir mercredi le président russe, parrain du cessez-le-feu entre les deux pays.
Depuis le début de la pandémie de nouveau coronavirus des mesures sanitaires drastiques ont été prises pour protéger le président russe.
Selon le service russe de la BBC, un système à part entière a été créé pour les personnes en contact avec lui, qui a coûté plusieurs milliards de roubles.
Le personnel qui assure la transport du président, du Premier ministre ou d’autres hauts responsables sont ainsi placés en quarantaine dans des hôtels ou stations thermales, tout comme les employés du Kremlin, ses photographes ou encore des vétérans qui étaient aux côtés de M. Poutine lors d’une parade
militaire.
Ces mesures ont également concerné les journalistes admis à sa grande
conférence de presse en décembre, selon la BBC, tout comme des responsables
locaux dans des régions où s’est rendu Vladimir Poutine.
Interrogé sur ces mesures, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé qu’il s’agissait d’une « pratique courante » et d’une « situation tout à fait normale ».
En juin, en pleine épidémie de coronavirus en Russie, le Kremlin avait révélé avoir installé un sas de désinfection qui asperge de produits les visiteurs autorisés à accéder au président Vladimir Poutine dans sa résidence près de Moscou.
M. Poutine avait passé des mois à travailler en quasi confinement dans cette résidence de Novo-Ogariovo, ne recevant que très rarement des visiteurs triés sur le volet, qui devaient se soumettre à un dépistage avant de le rencontrer.
