le premier ministre grec costas karamanlis, a reporté la visite historique qu´il devait effectuer ce mois-ci en turquie, dans un geste visant à accentuer la pression sur ankara afin qu´il reconnaisse chypre avant même l´ouverture des négociations d´adhésion à l´ue, prévue le 3 octobre. le chef du gouvernement grec ne se rendra donc pas en turquie avant cette date, une décision qui intervient en même temps que les déclarations de son homologue français, dominique de villepin, qui pressait la turquie de reconnaître l´etat chypriote, jugeant insuffisant la ratification le 29 juillet par ankara de l´accord douanière étendu au dix nouveaux membres de l´ue, dont chypre. cette ratification semblait lever le dernière obstacle formel avant l´ouverture de négociations d´adhésion. mais dans le même temps, la turquie avait jugé utile de signifier que cette signature ne valait pas reconnaissance de l´etat chypriote, qui a intégré l´ue le 10 mai 2004, amputé de sa partie nord, occupée depuis 1974 par les troupes turques. les diplomate grecs ont donné comme raison de ce report le fait que la visite prévue en turquie du premier ministre grec, la première depuis 46 ans, avait été fixée à une date trop rapprochée de celle, déterminante, du 3 octobre. athènes, qui a pris depuis quelques années fait et cause pour l´intégration de la turquie à l´ue, a appelé à plusieurs reprises ankara à en finir avec ce « paradoxe » qui consiste à vouloir intégrer une union dont on se refuse à reconnaître l´un des membres.
