Le Premier Président Lévon Ter-Petrossian a été le premier à prendre la route vers les régions. Hier lui et les dirigeants des forces qui le soutiennent, Stépan Démirtchian, Aram Sarkissian .. etc se sont rendus dans les régions de Chirak et d’Aragatsotn. Haykakan Jamanak mais aussi Radio Liberté relèvent combien le déplacement de Ter-Petrossian avait suscité « l’intérêt et l’enthousiasme » parmi la population locale. S’adressant aux foules qui étaient aussi nombreuses dans les villes que dans les villages, Ter-Petrossian a rappelé les graves difficultés rencontrées pendant les premières années de l’indépendance de l’Arménie qui ont coïncidé avec la guerre du Karabagh. « Je sais que lors de ma présidence, je n’ai pas toujours répondu à vos attentes et espoirs Il y a eu des déceptions et mécontentements, des critiques très durs, j’accepte tout cela et vous présente mes excuses si vous me considérez coupable », lançait-il pendant tous ses arrêts. Il ajoutait ensuite qu’il n’était pas venu pour demander ou mendier des votes, « celui-ci étant l’affaire de Serge Sarkissian », mais qu’il incombait aux gens de décider pour qui il fallait voter. Les rencontres de Ter-Petrossian ne sont pas passées sans incidents : dans la ville d’Artik, comme le relève Haykakan Jamanak, des policiers relevaient les plaques des voitures accompagnant l’ancien Président. Dans un village, la cellule de Ter-Petrossian a été fermée par le maire, membre du parti Républicain, dans un autre village, trois inconnus ont tenté de faire des provocations alors que Ter-Petrossian s’adressait à la foule. Avant de s’enfuir, ils ont agressé deux femmes, partisans de Ter-Petrossian. Dans un autre village il a été ordonné de déchirer les photos et les affiches de ce dernier. « Toutes ces mesures d’intimidation traduisent l’état lamentable dans lequel se trouvent les autorités qui sont seulement capables de battre des gens innocents », a déclaré peu après Ter-Petrossian. Dans la ville d’Aparan, 200 personnes lui ont indiqué avoir été menacées pour ne pas assister à ses réunions. La rencontre la plus « chaleureuse » a été dans la ville d’Achtarak où plus de 2000 personnes sont venues à sa rencontre.
Ambassade de France en Arménie
Service de presse
