Le président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz, ne tarit pas d’éloges sur la réussite de l’économie turque.
« Les résultats enregistrés en matière de développement ont été très forts depuis plusieurs années. Cela montre aussi aux pays de cette région du monde qu’un tel succès est possible », a déclaré l’ancien secrétaire américain à la défense qui effectuait sa première visite en Turquie en tant que patron de la Banque mondiale. « Je prends comme exemple les performances de la Turquie pour les autres pays (du Moyen-Orient) », avait-il déjà assuré, vendredi, au Forum économique mondial de Davos (Suisse).
La Turquie est l’un des pays les plus aidés par la Banque mondiale qui lui a alloué 6,6 milliards de dollars (5,1 milliards d’euros) pour la période 2004-2007.
Au cours de sa visite, M. Wolfowitz a salué le dynamisme du secteur privé. Il a visité, dimanche, l’usine du fabricant de verre Sisecam, l’un des fleurons de l’industrie locale. Il a souligné « la stabilité macro-économique et les réformes structurelles » qui « attirent les investisseurs étrangers ».
Au plus mal en 2001 après une banqueroute généralisée, l’économie turque a opéré un redressement spectaculaire. En cinq ans, le revenu moyen par habitant a doublé et l’inflation a été maîtrisée sans que la croissance en soit entravée.
Pour cela, la Turquie a engagé les réformes préconisées par son ancien ministre de l’économie, Kemal Dervis : assainissement du secteur bancaire, privatisations, refonte du système des impôts.
Dimanche, devant le ministre turc de l’économie, Ali Babacan, comme avec le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, M. Wolfowitz a réaffirmé son soutien à la candidature de la Turquie à l’UE. « Ce serait bénéfique (pour les deux parties) », a-t-il assuré.
Guillaume Perrier
Article paru dans l’édition du 30.01.07 du journal « LE MONDE »