Le président du Parlement forcé de réintroduire une loi controversée

Se Propager

Le président de Parlement arménien, Arthur Baghdasarian, a été forcé lundi, au risque de provoquer de nouvelles frictions avec ses alliés, de remettre à l’ordre du jour un projet de loi qui a pour but d’indemniser en partie les centaines de milliers d’Arméniens qui ont perdu leurs économies dans les banques après la chute de l’URSS.

Baghdasarian a en effet été pris à parti par un député de l’opposition qui l’a appelé à honorer les promesses qu’il avait faites pendant la campagne électorale législative de 2003 et qui avaient permis à son parti Orinats Yerkir (Pays des lois) d’obtenir de bons résultats lors du scrutin.

L’indemnisation partielle des économies perdues, qui avaient largement diminuées après l’hyper-inflation du début des années 90, était l’un des thèmes principaux de la campagne d’Orinats Yerkir pour les législatives de 2003. Cette promesse avait touché un point sensible d’une grande partie de l’électorat qui souffre toujours de la chute de l’URSS.

Baghdasarian et son parti ont proposé l’année dernière une loi qui débloquerait 83 millions de dollars de fonds public afin d’indemniser les Arméniens au cours des dix prochaines années. Mais son adoption par l’Assemblée nationale a été bloquée par le gouvernement qui a affirmé que la somme modeste ne ferait pas beaucoup de différences pour les familles et que cet argent ferait mieux d’être utilisé pour des programmes sociaux. Cette position a été soutenue par la Banque mondial et le FMI (fonds monétaire international).

La question est revenue à l’ordre du jour en décembre dernier quand un député de l’opposition, Hmayak Hovannisian, a forcé le Parlement à redébattre de ce projet après avoir obtenu suffisamment de signatures de ses collègues, dont les représentants d’Orinats Yerkir. Cependant, Baghdasarian n’a pas soumis la loi à un vote puisque le président Robert Kotcharian a décidé de mettre en place une commission ad hoc d’experts gouvernementaux chargés d’étudier ce problème.
La commission a remis un rapport confidentiel à Kotcharian le mois dernier. D’après les médias arméniens, les autorités a finalement décidé de ne pas le rendre public.

La confidentialité de ce processus a amené Hovannisian à demandé un nouveau débat sur la question des indemnités. Baghdasarian a réagi en assurant que le projet de loi de son parti était désormais inclus au calendrier parlementaire.

Cependant, Galust Sahakian, le leader de la plus importante faction parlementaire, le parti républicain du Premier ministre Andranik Markarian, a indiqué lundi que la majorité de l’Assemblée nationale allait bloquer toute discussion sur la loi jusqu’à ce que le gouvernement propose officiellement son budget pour l’année prochaine. La proposition de budget approuvée par les ministres la semaine dernière n’envisage aucune compensation financière pour les Arméniens qui ont perdu leurs économies. Sahakian a affirmé que son parti persistait à croire que les pertes des économies de la population soviétique étaient irréversibles et que l’Arménie était trop pauvre pour les indemniser, même en partie.

Le parti de Baghdasarian est régulièrement accusé de faire du populisme. De plus, son refus manifeste d’obtenir d’une manière ou d’une autre un débat du gouvernement sur cette question pourrait le décrédibiliser aux yeux de ses partisans.

raffi
Author: raffi

La rédaction vous conseille

A lire aussi

Sous la Présidence d’Honneur de M. Nicolas DARAGON, Maire de Valence, Président de l’Agglomération, Vice-Président de La Région, L’UGAB Valence-Agglomération

Le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan a de nouveau accusé l’Arménie de ne pas avoir fourni de cartes des

Lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale de la semaine prochaine, l’opposition parlementaire, les factions « Hayastan » (Arménie)»

a découvrir

Se connecter

S’inscrire

Réinitialiser le mot de passe

Veuillez saisir votre identifiant ou votre adresse e-mail. Un lien permettant de créer un nouveau mot de passe vous sera envoyé par e-mail.

Retour en haut