Le président arménien Robert Kotcharian a rencontré vendredi dernier à Erevan les ambassadeurs des pays de l’UE et le représentant local de la Commission européenne, auxquels il s’est félicité de la coopération de l’Arménie avec l’Union dans son ensemble comma avec chacun de ses membres. Il a souligné à cet égard que le lancement des négociations entre l’Arménie et l’UE dans le cadre de la Politique européenne de voisinage était une priorité des relations entre l’Arménie et l’Europe des Vingt-cinq. Il a exprimé l’espoir que ces discussions se concluraient dans un proche avenir et veut pour preuve de l’engagement de Erevan à y parvenir l’ensemble de propositions présentées par l’Arménie en ce sens. Outre les relations de l’Arménie avec les pays voisins, le règlement du conflit du Haut Karabagh était le principal sujet à l’ordre du jour de cette rencontre. M. Kotcharian a présenté aux ambassadeurs européens les derniers développements du processus de paix en se félicitant des avancées enregistrées au cours des derniers mois susceptibles de provoquer une percée dans ce processus.
Par ailleurs, dans un article paru dernièrement dans le journal russe « Nezavissimaya Gazeta » et intitulé « Les Etats autoproclamés ne sont pas soutenus », l’analyste politique russe Sergueï Markedonov affirme que ni la Russie, ni le Kremlin, ne semblent préoccupés de développer des relations avec Stépanakert. Il estime que le Haut Karabagh occupe une place « spéciale » parmi les Etats autoproclamés de l’ex-URSS dans la mesure où ses responsables paraissent douter de la capacité de ces entités politiques non reconnues à se regrouper en une force qui ferait pièce au GUAM (Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan et Moldavie, l’Ouzbékistan s’étant retiré de cette association l’an dernier). Contrairement à la Transnistrie, à l’Ossétie du Sud et à l’Abkhazie, le Haut Karabagh a mené depuis longtemps déjà sa propre politique étrangère et le Kremlin ne semble pas soucieux de développer ses relations avec le Karabagh, selon M. Markedonov, qui considère cette indifférence comme une illustration du pragmatisme russe.Il fait ainsi remarquer que si le 2 septembre 2005, 40 membres du Congrès américain avaient tenu à féliciter les autorités du Haut Karabagh pour l’anniversaire de l’indépendance de leur république, aucun député russe n’avait cru devoir le faire. Le Karabagh n’attire pas davantage les hommes d’affaires de Russie, ce qui n’empêche d’ailleurs pas le Haut Karabagh, fait-il remarquer, d’être le plus développer de ces Etats non reconnus sur le plan économique. Au cours des 15 années qui ont suivi la chute du régime soviétique, Moscou n’est pas parvenu à appliquer un langage politique nouveau, compréhensible à Washington et à Bruxelles, concernant ces entités étatiques non reconnues, ajoute l’analyste politique russe qui déplore qu’au lieu de rectifier la « politique nationale criminelle de Staline », la Russie se complaise dans l’illusion de sa puissance perdue et soit incapable de renforcer la démocratie, que ce soit dans la CEI ou dans ces Etats non reconnus. C’est pourquoi ces derniers ont vu selon lui leur situation évoluer en 2005 en en appelant au processus en cours au Kosovo, et à la formule « droits et libertés en échange du statut et de la reconnaissance ».
Le président Kotcharian rencontre les ambassadeurs des pays européens
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