Le président Kotcharian signe la doctrine militaire arménienne

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Le président arménien Robert Kotcharian a signé le 26 décembre la nouvelle doctrine militaire de l’Arménie. Le document, qui avait été au cœur d’une réunion officielle du Conseil de sécurité nationale le 21 décembre, la première tenue à ce niveau en dix ans de mandat du président Kotcharian, stipule notamment.que les efforts de l’Azerbaïdjan en vue de reprendre le Haut Karabagh constituent la menace la plus importante pour la sécurité nationale de l’Arménie, et souligne le droit de l’Arménie à mener des opérations militaires préventives contre tour agresseur potentiel. « En cas de menace immédiate ou d’agression armée, la République d’Arménie se réserve le droit de prendre les mesures militaires visant à les neutraliser », indique ainsi le texte présenté par le ministre arménien de la défense, Mikaïl Haroutounian, qui avait été approuvé par le Conseil national de sécurité. Le document de 18 pages a été élaboré par une commission spéciale du ministère de la défense, assistée d’experts arméniens et étrangers et s’inspire de la « stratégie nationale de sécurité » qui avait été approuvée en février dernier par le chef de l’Etat. Les deux textes résultent de la décision prise par les autorités arméniennes trois ans plus tôt de resserrer les liens de défense et de sécurité avec l’Otan et d’autres structures militaires des pays occidentaux. Le gouvernement arménien a d’ailleurs depuis renforcé sa participation ai programme de partenariat pour la paix de l’Otan, sous la forme d’un « plan d’action individuel de partenariat » (IPAP) sous l’égide des Etats-Unis. La doctrine militaire arménienne établit d’ailleurs que l’Arménie renforcera sa coopération avec les forces armées des pays de l’Otan et des Etats-Unis en particulier, en réformant ses infrastructures militaires et en contribuant plus activement à la sécurité internationale, notamment à travers une participation aux opérations de paix conduites par les pays occidentaux. L’armée arménienne a déployé à ce jour de petits contingents au Kosovo et en Irak et envisage de prendre part à la force multinationale sous commandement de l’Otan en Afghanistan. Le rapprochement avec l’Occident induit par la doctrine militaire arménienne ne remet toutefois nullement en cause le « partenariat stratégique » liant l’Arménie à la Russie, dont le texte rappelle qu’il constitue le socle de la politique de défense de l’Arménie. Le document souligne ainsi que les deux pays continueront à entretenir des relations étroites, tant au niveau bilatéral que dans le cadre de l’Organisation du Traité de sécurité collective dirigée par la Russie. Le conflit du Haut Karabagh et les menaces récurrentes de l’Azerbaïdjan à l’encontre de l’Arménie figurent en tête des dangers extérieurs auxquels doit faire face l’Arménie. Le document rappelle que « la République d’Arménie est la garante et la protectrice de la sécurité du peuple de la République du Haut Karabagh et de la voie de développement qu’il a choisie ». Au nombre des autres menaces extérieures à la sécurité de l’Arménie, figurent l’ « alliance stratégique » entre la Turquie et l’Azerbaïdjan et le blocus que ces deux pays continuent à imposer à l’Arménie. La doctrine militaire arménienne évoque aussi les menaces éventuelles à la sécurité intérieure du pays, au titre desquelles les tentatives de changer « l’ordre constitutionnel » du pays, de former des « groupes armées illégaux » et de « discréditer » les forces armées arméniennes, qui ont vocation à jouer un rôle central pour faire face à de tels dangers. Le gouvernement, quant à lui, a pour mission de rendre les forces armées plus performantes, en les équipant avec du matériel moderne et en maintenant le moral des troupes au beau fixe. La doctrine réaffirme aussi l’engagement du gouvernement arménien à mener à bien les réformes visant à mettre les infrastructures militaires du pays en conformité avec les normes de l’Otan. Le gouvernement avait annoncé de telles réformes trois ans auparavant, et s’était engagé à les mener à bien à l’horizon 2015. Ces réformes prévoient notamment un meilleur contrôle des politiques sur les militaires, le ministère de la défense devant progressivement être rendu à la vie civile. Le ministère arménien de la défense porte encore le lourd héritage de l’époque soviétique et s’inspire de l’actuel ministère russe de la défense, où les militaires sont très largement majoritaires, jusqu’au niveau ministériel. La doctrine militaire arménienne prévoit aussi une professionnalisation de l’armée nationale, qui devrait à long terme, prendre le pas sur la conscription.

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Author: raffi

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