Le président Kotcharian souligne le rôle du Karabagh dans le processus de paix

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Au lendemain de la tournée des coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE dans la zone du conflit du Karabagh, le président arménien Robert Kotcharian a rendu compte aux journalistes, réunis dans la mairie de Erevan le 18 janvier, de l’évolution du processus de paix, du moins dans les limites de la confidentialité exigée par les médiateurs internationaux. Le chef de l’Etat a présenté dans ses grandes lignes la dernière mouture du plan de paix proposé par la troïka du Groupe de Minsk en estimant qu’il était dans l’ensemble acceptable pour la partie arménienne, tout en précisant que l’Arménie avait un point de vue différent concernant certains points du document qui lui avait été remis ainsi qu’à l’Azerbaïdjan, à la fin novembre 2007. Il a néanmoins insisté sur le fait que les principes fondamentaux en vue d’un règlement pacifique du conflit renfermaient les éléments permettant aux parties concernées de chercher une solution qui serait mutuellement profitable. Sans être pessimiste, le président Kotcharian n’a pas partagé l’optimisme certes mesuré des médiateurs concernant l’échéance d’un accord de paix, qu’il ne prévoit manifestement pas avant les élections présidentielles arméniennes du 19 février, puisqu’il a estimé que les négociations en vue d’un tel accord se poursuivraient avec son successeur à la tête de l’Etat arménien. Concernant les propos du coprésident français du Groupe de Minsk, Bernard Fassier, selon lequel la participation du Haut Karabagh au processuss de paix dépendrait de l’Arménie, puisque c’est l’Arménie qui l’en aurait retiré, M. Kotcharian s’est érigé en faux contre cette assertion, en récusant le fait que les autorités de Erevan aient jamais pris la décision d’exclure le Karabagh des pourparlers de paix. Il a rappelé que le Haut Karabagh avait été écarté du processus de paix après les intenses tractations qu’il avait lui-même menées avec son homologue azéri de l’époque, feu Haydar Aliev, le père de l’actuel président azéri Ilham Aliev, qui avaient failli déboucher sur un accord de paix en 2001 à Key West, aux Etats-Unis. Il a précisé qu’avant cette percée diplomatique, le processus de paix était gelé et se fourvoyait dans une impasse. Le président Kotcharian a par ailleurs souligné que le Haut Karabagh était de fait partie prenante du processus de paix, puisque les coprésidents du Groupe de Minsk se rendaient à Stépanakert et discutaient avec ses dirigeants lors de leur tournée régionale, la dernière en date ayant permis aux coprésidents français Bernard Fassier, russe Youri Merzlyakov et américain Matthew Bryza de rencontrer Bako Sahakian, le président du Haut Karabagh, qu’ils visitaient le 16 janvier après Bakou et Erevan. M. Kotcharian a rappelé qu’aucun accord de paix ne pourrait être signé sans l’accord des autorités du Haut Karabagh dont il s’est dit convaincu qu’elles seraient impliquées dans le processus de négociations dès lors que les deux parties seront tombées d’accord sur les principes fondamentaux du plan de paix.

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Author: raffi

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