La déclaration du président tchétchène, Alou Alkhanov, selon laquelle en cas d’aggravation du conflit des volontaires nord-caucasiens pourraient se rendre au secours des Abkhazes, a été évaluée par la presse comme une preuve d’ingratitude noire de la part de la Tchétchénie.
« Alkhanov n’est qu’une marionnette de la Russie et un esclave de Ramzan Kadyrov… Ce politicien sans valeur a fait fi de tout ce que le peuple géorgien avait fait pour le peuple de la Tchétchénie voisine. Si les Tchétchènes existent aujourd’hui, en tant que nation, le mérite en revient pour beaucoup à la Géorgie. La Géorgie a pardonné aux Tchétchènes ce qu’ils avaient fait en Abkhazie (le « bataillon tchétchène », sous les ordres de Chamil Bassaïev, a pris une part active aux hostilités en 1992-1993 aux côtés de l’Abkhazie). La Géorgie a sauvé d’une mort imminente des dizaines de milliers de réfugiés tchétchènes alors que Moscou rétablissait « l’ordre constitutionnel » en Tchétchénie… Et la Géorgie n’a reçu des Tchétchènes aucune compensation, pas même l’expression d’une reconnaissance élémentaire… Et après tout ce bien que la Géorgie a fait pour la Tchétchénie, son président ose lui parler sur le ton des menaces » écrit ainsi le journal géorgien Akhali Taoba en date du 10 août 2006.