Le procureur général d’Arménie Aghvan Hovsépian a accusé la police et les autres entités chargées du maintien de lordre de laisser traîner les enquêtes et de retarder le processus de résolution de différentes affaires criminelles. Dans une intervention publique le 6 août, il a mis en doute les chiffres officiels concernant la criminalité en Arménie. D’après les chiffres fournis par les services de police, le nombre de crimes et délits a baissé de 8,6% pour s’établir à un peu moins de 4000 dans la première moitié de l’année. 85 % de ces affaires auraient été résolues. Les services de police font état d’une baisse sensible des vols, détournements de biens publics, trafic de drogue et accidents de la route. Mais ils font aussi état d’une hausse du nombre des meurtres et viols et aussi de cas d’évasion fiscale et de corruption. On aurait enregistré 40 morts au cours du premier semestre, contre 37 durant la même période l’an dernier.
Hovsepian a mis en doute ces chiffres alors qu’il présidait une réunion des responsables ud parquet. Il a indiqué notamment que ses services avaient constaté que la police avait « omis » d’enregistrer quelque 400 crimes ou délits durant le premier semestre. Il a déploré le manque d’efficacité dans la résolution des affaires, nombre d’enquêtes, particulièrement dans des affaires de vols, n’aboutissaient pas. Ce n’est pas la première fois que le procureur général met en cause la police, dont il a à plusieurs reprises par le passé dénoncé l’incompétence, l’accusant parfois même de couvrir certains auteurs d’actes délictueux. Les responsables de la police, comme d’ailleurs ceux du Service de Sécurité nationale (SSN) étaient d’ailleurs absents lors de la réunion des représentants du parquet. En vertu d’une réforme des structures en charge de la sécurité, à laquelle A. Hovsepian s’était d’ailleurs opposé, le bureau du procureur général s’était vu retirer en décembre 2007 la prérogative de diriger des enquêtes criminelles préliminaires. C’est devenu depuis la prérogative de la police, du SSN, de l’administration fiscale et du Service spécial d’investigation (SSI) une nouvelle structure placée théoriquement sous l’autorité du parquet. Le SSI est censé enquêter essentiellement sur des affaires de corruption impliquant des représentants du gouvernement et autres abus dus à des représentants de l’Etat. Mais ce service s’est surtout occupé, au cours des cinq derniers mois, des procédures contre les dizaines d’opposants politiques arrêtés dans le cadre de la répression du mouvement de protestation qui a suivi les élections présidentielles du 19 février.
Le procureur général d’Arménie hausse le ton
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