Le retrait de la signature des protocoles par Erevan

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Dans de multiples déclarations, le Président turc Abdullah Gül, a fait référence à plusieurs reprises à l’existence d’une « diplomatie silencieuse » entre l’Arménie et la Turquie.
Sa dernière déclaration en ce sens s’est tenue avant sa visite à Londres, le 8 novembre 2010, où il y a une fois de plus fait référence.

Ainsi, il a déclaré : «  Le processus de normalisation des relations entre l’Arménie et la Turquie n’est ni enterré, ni gelé : En réalité, certains éléments restent sous silence ».
Certes, ces informations nous parviennent de la presse turque et nécessitent ainsi une approche réservée, d’autant plus qu’elles ont été démenties par Erevan. Cependant, le fait que la Présidente de la Confédération Suisse, Doris Leuthard ait à son tour mentionné que ce dossier est toujours en cours, attire pleinement l’attention, d’autant plus que les signatures des protocoles s’étaient tenues à Zurich sous sa médiation. A noter aussi que, jusqu’à ce jour, bon nombre des tentatives de rapprochements impulsées par la communauté internationale, de manière officielle ou secrète, se sont tenues en Suisse.

Le prochain voyage en Suisse, de Gül durant ce mois de novembre, combiné aux récentes déclarations de Joe Biden, accentuent les interrogations à ce sujet.

En effet, le vice-président américain a déclaré que le Président de la République d’Arménie, Serge Sarkissian lui avait demandé que le Congrès américain ne vote pas en faveur d’une reconnaissance du génocide arménien pendant les discussions sur la normalisation des relations arméno-turques. Une déclaration qui a été très vite démentie par le cabinet du Président de la République d’Arménie.

Afin de mettre un terme à la campagne médiatique et au jeu politique menés par la Turquie et ses alliés, il appartient à l’Arménie de sortir de ce schéma et des pressions qu’il engendre, en adoptant une politique offensive. C’est le moment propice pour Erevan, de retirer sa signature des protocoles et de les enterrer définitivement.

Avec une telle démarche, l’Arménie neutraliserait toutes les pré-conditions imposées par Ankara et entraînerait la communauté internationale à appliquer le principe énoncé par l’Arménie en exigeant un rapprochement sans conditions préalables entre les deux parties.
En outre, cela permettrait d’anéantir le climat de doutes qui perdure à l’égard du pouvoir politique arménien et préserverait l’unité arménienne à travers le monde.

Hratch Varjabédian

Directeur du Bureau Français de la Cause Arménienne

Le 10 novembre 2010

raffi
Author: raffi

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