Une foule très nombreuse d’amis, admirateurs et simples curieux de l’art était présente mercredi 2 juin dans les jardins de l’atelier du sculpteur romanais Toros (Toros Restkélénian) pour la remise des insignes de Chevalier dans l’ordre national de la Légion d’Honneur. Parmi le public, on notait la présence remarquée de très nombreux élus. Du président du Conseil général de la Drôme Didier Guillaume aux maires de Valence (Alain Maurice), Romans (Henri Bertholet), Bourg-Lès-Valence (Bernard Piras), le monde politique avait tenu par sa présence à affirmer une nouvelle fois son soutien à l’artiste Toros.
Le général Bonnet, président de l’association drômoise des membres de la Légion d’Honneur fit l’historique de la médaille.
Pierre Vallier, célèbre journaliste au « Dauphiné Libéré », humaniste et ami de longue date de Toros a présenté l’ouvre de Toros mais également l’homme. Un discours chaleureux sur sa rencontre avec Toros et le parcours du sculpteur arrivé en France de sa Syrie natale il y a plus de quarante ans.
Le Préfet de la Drôme, François-Xavier Ceccaldi, dans un très long discours retraça toutes les étapes marquantes de la vie de Toros en insistant sur son apport très grand à la France. Derrière les mots du Préfet adressés à Toros, c’est toute la communauté arménienne de France, « exemple d’intégration réussie » qui était mise à l’honneur. Après son intervention, le Préfet de la Drôme remettait à Toros les insignes du Chevalier dans l’ordre national de la Légion d’Honneur. L’artiste prononçait quelques phrases très fortes et émouvantes sur le monde de sa création, mais également sur ses racines arméniennes et sa mère Yeghsa, une survivante du génocide qui avait connu un destin bouleversant. Par des mots simples mais très forts, Toros « l’artiste qui sculpte l’âme » parvenait à atteindre le coeur du public ému jusqu’aux larmes. Entouré par son épouse Marie et ses deux filles, Toros était ovationné durant de longues minutes. Le public était ensuite invité finir la soirée autour d’un buffet de spécialités arméniennes.
Texte et reportage-photo Krikor Amirzayan