« Le tribunal a donné deux semaines aux services de sécurité (AAZ) pour présenter les raisons qui l’ont conduit à m’interdire d’entrée en Arménie. »

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« J’attendais cette audience du 21 août avec beaucoup d’émotion. J’ai vécu mon interdiction d’entrée en Arménie dans la nuit du 13 au 14 juillet comme une déchirure. Je sais que cette décision a été personnellement prise par Nikol Pashinyan qui ne supporte pas qu’une personnalité de diaspora puisse contester la politique qu’il mène aujourd’hui. Je me suis exprimé à plusieurs reprises en mettant en avant nos désaccords sur la cession de l’Artsakh à l’Azerbaïdjan et l’ouverture à la Turquie. J’ai dénoncé le travail de sape qu’a mené Nikol Pashinyan par l’intermédiaire de son haut-commissaire pour affaiblir la diaspora. Cette diaspora qui a mené et mène le combat pour la reconnaissance internationale du génocide, pour la sécurité de l’Arménie et l’indépendance de l’Artsakh. A qui profite cette politique ?
J’ai aussi été et suis toujours un acteur engagé dans nos combats.
Celui qui est arrivé au pouvoir en brandissant les drapeaux de la liberté et de la démocratie en a piétiné les valeurs et a fait preuve d’autoritarisme en imposant cette décision.
A l’audience, le juge a constaté que les services de sécurité (AAZ) n’avaient pas livré leurs conclusions, que la raison de mon expulsion n’avait pas été transmise au tribunal qui a donné deux semaines aux services de sécurité pour qu’ils s’expriment et livrent la raison de mon interdiction.
Cela fait un an que nous réclamons qu’ils s’expliquent. Ils se sont enfermés dans des contradictions incompréhensibles. Et pour cause, il n’y a pas de raison. Aucune raison. Rien d’autre que des divergences politiques. Rien d’autres qu’un délit d’opinion. Inadmissible en démocratie.
Ma volonté était de me rendre au tribunal pour me défendre. Mes avocats en ont fait la demande et le juge a refusé, considérant que ma sécurité n’était pas assurée.
Ma sécurité ? Oui ma sécurité n’est pas assurée en Turquie et en Azerbaïdjan. Mais en Arménie, qui va porter atteinte à la sécurité d’un homme qui défend l’Arménie et l’Artsakh ? Un homme qui défend l’Arménie mais qui critique le régime. Qui ? Suis-je à ce point en danger en Arménie pour qu’un juge considère que l’Etat n’est pas en mesure d’assurer ma sécurité ? Alors le juge a décidé que je pourrai participer au procès en visio-conférence.
Dans deux semaines, nous aurons la date du procès. Pour l’honneur de l’Arménie, je veux gagner ce procès et je retrouverai mon droit d’y retourner. Mais si nous assistons à une parodie de justice, alors je n’hésiterai pas, je traînerai les autorités d’Arménie devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

Rendez-vous dans deux semaines. »

Paris, le 22 août 2023

La rédaction
Author: La rédaction

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