Lors d’une nouvelle visite à Erevan mercredi 22 décembre, le vice-Premier ministre russe Alexei Overchuk a discuté avec le premier ministre Nikol Pachinian des efforts en cours pour rétablir les liaisons de transport entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Le principal objectif officiel de la visite était d’assister à une session régulière de la commission intergouvernementale russo-arménienne sur la coopération économique. M. Overchuk a rencontré M. Pachinian avant la session.
Le bureau de presse de M. Pachinian a déclaré que les deux hommes ont discuté des liens économiques russo-arméniens, ainsi que des « perspectives de rétablissement des liaisons de transport dans la région du Caucase du Sud ». Ils ont notamment procédé à un « échange de vues » sur les travaux d’un groupe de travail russo-arménien-azerbaïdjanais chargé d’étudier les modalités pratiques de l’ouverture de la frontière arméno-azerbaïdjanaise au trafic de passagers et de marchandises.
Le groupe de travail codirigé par M. Overchuk et ses homologues arménien et azerbaïdjanais s’est réuni pour la dernière fois à Moscou le 1er décembre. Il était censé formaliser les accords pertinents conclus par M. Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev lors de leurs entretiens du 26 novembre à Sotchi, sous l’égide du président russe Vladimir Poutine.
Le groupe n’a toutefois annoncé aucun accord sur les liaisons de transport. Le bureau du vice-Premier ministre arménien, Mher Grigorian, a déclaré que sa réunion « reprendra » dans les prochains jours.
Le groupe de travail trilatéral ne s’est pas réuni depuis lors. Mercredi, M. Grigorian a attribué ce retard à des « questions non spécifiées soumises à des évaluations d’experts ».
Aliev et Pachinian se sont à nouveau rencontrés à Bruxelles la semaine dernière. Juste avant ces entretiens, Aliev a déclaré qu’Erevan ne devait pas contrôler un « corridor » terrestre qui relierait l’Azerbaïdjan à son exclave du Nakhitchevan via la province arménienne de Siounik. Pachinian a rejeté cette demande.
Au cours des pourparlers qui ont suivi, les deux dirigeants ne semblent pas avoir réussi à aplanir leurs divergences sur le statut de la section arménienne de l’autoroute Azerbaïdjan-Nakhitchevan prévue. Mais ils ont fait état de nouveaux progrès dans l’établissement d’une liaison ferroviaire entre le Nakhitchevan et le reste de l’Azerbaïdjan.
Faisant écho aux déclarations de M. Pachinian faites à Bruxelles, M. Grigorian a insisté sur le fait que l’Arménie conservera le contrôle total d’une section de 45 kilomètres de la voie ferrée traversant son territoire.
« Il fonctionnera comme une infrastructure sous la juridiction de l’Arménie d’une manière définie par la loi », a-t-il déclaré aux journalistes.
Overchuk a refusé de commenter la question après la session de la commission russo-arménienne. Le responsable russe s’est rendu à Bakou et a rencontré Aliev la semaine dernière.
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