Le World Philharmonic Orchestra fête sa renaissance sous la pluie à Paris avec Aznavour

Se Propager

Le World Philharmonic Orchestra (WPO), formation symphonique éphémère et cosmopolite de 105 musiciens issus de 82 pays, a célébré mercredi 21 juin 2006 sa renaissance après 18 ans d’absence lors d’un concert à Paris en plein air et sous la pluie.

Cette prestation donnée dans la cour d’honneur des Invalides en présence du ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres et de plusieurs personnalités, dont les acteurs Jean Reno et Richard Berry, avait été voulue comme l’un des temps forts de la 25e Fête de la musique.

Le WPO, qui ne se réunit que quelques jours par an, a donné son premier concert en 1985 en Suède, sous la direction de l’Italien Carlo Maria Giulini, dans l’idée de transmettre un message de paix à la communauté internationale.

Son principe étant de changer de chef, de musiciens et de continent chaque année, la formation a ensuite été dirigée par l’Américain Lorin Maazel au Brésil (1986) et l’Italien Giuseppe Sinopoli au Japon (1987). Faute d’argent, l’orchestre a été en mis sommeil après une dernière session en 1988 au Canada.

Le Japonais Yutaka Sado, qui dirige régulièrement en France, anime la première session française de cette formation constituée de premiers pupitres de 105 orchestres, pour certains réputés comme le Philharmonique de Rotterdam (Pays-Bas, avec la flûtiste française Juliette Hurel) ou le Royal de Liverpool (Grande-Bretagne, avec le violoncelliste norvégien Jonathan Aasgaard).

Les musiciens sont arrivés à Paris il y a une semaine afin de répéter, pour l’essentiel en provenance de pays extérieurs à l’Europe occidentale (Arménie, Costa Rica, Liban, Philippines…).

« Je fais le voeu que votre message de solidarité soit entendu », leur a lancé la soprano américaine Wilhelmenia Fernandez, présidente honoraire du WPO au côté du chanteur franco-arménien Charles Aznavour, qui a pour sa part souhaité « que la musique aide les hommes à vivre en paix ».

Sous la direction d’un Yutaka Sado volubile, les musiciens ont ensuite interprété avec enthousiasme un programme de musique française sans audace, composé d’oeuvres de Bizet (suites de « Carmen »), Berlioz (extraits de la « Symphonie fantastique »), Debussy (« Nocturnes »), Dukas (« L’Apprenti sorcier »), Ravel (« Boléro ») et Saint-Saëns (« Danse macabre »).

Luttant avec une pluie persistante, les spectateurs ont dû également affronter un son ingrat, l’amplification rendant les cordes pâteuses et les graves pesants.

Le WPO a également accueilli sur le plateau cinq jeunes musiciens de moins de douze ans venus de pays à faible niveau économique (Inde, Roumanie, Thaïlande, Tunisie et Venezuela), qui repartiront de France avec une bourse d’études (de 10.000 euros chaque année pendant trois ans) et un instrument. Ils ont joué la « Petite musique de nuit » de Mozart devant un public attendri.

Ce concert, qui était diffusé en direct sur France Inter, sera retransmis en différé samedi soir sur France 3 (22H50).

Le WPO donnera par ailleurs un autre concert samedi à la cathédrale Saint-Louis des Invalides à Paris.

raffi
Author: raffi

La rédaction vous conseille

A lire aussi

Sous la Présidence d’Honneur de M. Nicolas DARAGON, Maire de Valence, Président de l’Agglomération, Vice-Président de La Région, L’UGAB Valence-Agglomération

Le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan a de nouveau accusé l’Arménie de ne pas avoir fourni de cartes des

Lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale de la semaine prochaine, l’opposition parlementaire, les factions « Hayastan » (Arménie)»

a découvrir

Se connecter

S’inscrire

Réinitialiser le mot de passe

Veuillez saisir votre identifiant ou votre adresse e-mail. Un lien permettant de créer un nouveau mot de passe vous sera envoyé par e-mail.

Retour en haut