Les observateurs de l’OSCE et du Conseil de l’Europe critiquent une nouvelle fois le déroulement des élections en Arménie et ont de nombreuses raisons d’être mécontents de la conduite des législatives, particulièrement en ce qui concernent le dépouillement des votes. Des violations graves ou des falsifications ont été commises dans plus de 30% des bureaux de vote où ils étaient en observation, ce qui laisse à présager du reste. Après les élections présidentielles, aucun des coupables n’avaient été punis ; il est dès lors compréhensible que deux mois plus tard, la tentation de la fraude soit forte.
Les progrès, qui ont également été signalé par l’OSCE et la mission PACE, sont minces, et se résument essentiellement à une couverture plus équilibrée de l’élection sur la Télévision Publique Arménienne. Les votes de dimanche ont été marqués par un climat de violence entretenu par le Parti Républicain, envers l’opposition, mais aussi envers ses partenaires. Les presque 2 millions de votants finalement comptés par les sources officielles sont plus qu’incroyables et impliqueraient, d’après David Petrosyan, analyste politique à Erevan, que le rythme de vote de la fin de la journée ait été de 2 votants par minute, ce qui est techniquement impensable. Il est probable que les résultats de ces élections vont, en étant contestés par les autres partis que le Parti Républicain, une fois de plus semer le trouble dans la vie interne du pays.
