Les accusations du maire destitué de Erevan Hayk Maroutian, devraient rester sans suites…

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Les autorités judiciaires d’Arménie avaient fait comprendre qu’elles prenaient très au sérieux les accusations lancées par l’ancien maire de Erevan, Hayk Maroutian, destitué le mois dernier à la suite d’un vote défiance le mois dernier, qui, dans son discours d’adieux, avait fait état de pressions dont il aurait été l’objet, durant son mandat, de la part de personnalités proches du gouvernement de Nikol Pachinian, dont il fut lui-même l’allié avant de s’en éloigner, après la défaite dans la guerre du Karabagh de l’automne 2020. Ces mêmes autorités ont annoncé jeudi 13 janvier qu’elles ne lanceraient aucune poursuite judiciaire en lien avec les allégations de H.Maroutian, selon lesquelles des officiels, qu’il s’était refusé à nommer, auraient exercé des pressions afin qu’il limoge ses subordonnés jugés trop critiques à l’encontre du gouvernement et qu’il accorde des passe-droits à leurs proches faisant des affaires dans la capitale arménienne. Maroutian avait émis de telles allégations le 22 décembre, peu avant d’être destitué par un vote de défiance à l’initiative de la majorité du conseil municipale restée loyale à Nikol Pachinian. Il avait affirmé que durant ses trois années de mandat, il recevait régulièrement des appels téléphoniques de “différents officiels” lui demandant des permis de construction, des locations de terrains, des avantages fiscaux et autres privilèges pour des “proches qui leurs sont proches”. Il n’a nommé aucun de ces officiels, se contentant de préciser qu’il avait rejeté toutes les demandes en ce sens. Maroutian avait ajouté que la plupart des “officiels les plus hauts placés” d’Arménie avaient exercé des pressions répétées sur lui pour qu’il renvoie les employés municipaux postant ou “likant” des commentaires sur les réseaux sociaux critiques au gouvernement de Pachinian. Le maire « sorti » d’Erevan avait indiqué qu’il avait de la même manière adressé une fin de non recevoir à ces demandes. Le bureau du procureur général d’Arménie avait promis d’étudier ces allégations. Un porte-parole de l’agence judiciaire, Gor Abrahamian, a indiqué jeudi qu’il avait décidé de ne pas ouvrir d’enquête criminelle car Maroutian avait refusé de donner des noms ou de fournir d’autres détails après avoir été convoqué pour répondre aux questions de la police arménienne. “Il a dit que ce qu’il avait déclaré dans son discours était … une présentation générale des pratiques en cours et qu’il ne souhaitait pas étayer quelque dossier [criminel] ni fournir d’explications”, a déclaré Abrahamian cité par RFE/RL en ajoutant : “Et dès lors que nous n’avons pu obtenir d’autres preuves durant les procédures de vérification, la question a été classée sans suites”. Abrahamian a aussi indiqué que les procureurs n’avaient trouvé aucune preuve de quelque pression du gouvernement exercée sur les membres du conseil municipal refusant de destituer Maroutian. Deux de ces membres, affiliés au bloc pro-gouvernemental Im Kayl (Mon Pas) majoritaire au conseil avaient affirmé à la fin décembre avoir été l’objet de menaces à l’approche du vote de défiance. Les leaders d’Im Kayl ont bien sûr récusé de telles accusations. Pachinian avait choisi Marutian, un acteur vedette de la télévision arménienne, pour conduire la liste d’Im Kayl aux élections municipales d’Erevan en septembre 2018, largement remportées par l’alliance de Pachinian. Mais les relations entre les deux hommes se sont nettement détériorées après la guerre du Karabagh. Maroutian a pris ses distances avec Pachinian et son équipe dans les mois qui ont suivi la défaite, quittant discrètement son alliance et refusant ouvertement de le soutenir aux législatives anticipées du 20 juin 2021.

Garo Ulubeyan
Author: Garo Ulubeyan

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