Deux cents Arméniens sont retournés dimanche 6 mai 2007 au monastère médiéval abandonné de Saint Magar dans la partie occupée de Chypre du nord où des prières ont été dites pour la première fois depuis 33 ans. Les pèlerins, la plupart avaient l’habitude de passer leurs vacances au monastère jusqu’à l’invasion turque de 1974, ont voyagé dans un convoi de cinq bus escortés par une patrouille des Nations unies et la police chypriote turque.
Mais malgré l’attente du voyage, l’enthousiasme de plusieurs d’entre eux a été brisé par le pauvre état de l’église et la destruction de toutes les inscriptions par des promoteurs qui avaient il y a quelques années projeté de transformer le monastère en un casino.
Le pillage du site depuis la guerre qui a divisé l’île, a aussi touché les constructions annexes dont beaucoup n’ont plus de toit et qui pourraient s’effondrer dans quelques années selon les témoins.
L’archevêque Varoujan Hergelian a récité la prière de grâce, Hayr Mer en arménien, tandis que certains avaient apporté des bougies avec eux pour marquer le jour saint du monastère, un reclus cpte qui aurait vécu dans les cavernes au-dessous du site au 12ème siècle.
“J’ai tenu un service et ai exécuté mon dernier baptême ici en 1973” a ajouté Varoujan Hergelian, qui a voyagé habillé de vêtements civils afin de ne pas inciter une réaction d’Islamistes ou des nationalistes turcs vivant dans des villages voisins.
« Il est dans une tragique condition » a-t-il ajouté. Mais la reconstruction du monastère datant de 1642 est fortement peu probable. L’ONU doit demander aux forces turques la permission pour les bâtiments et la propriété de 9,000 acres d’olives et d’agrumes mène en bas au rivage de la mer côté nord de l’île dans une zone militaire et près d’un camp militaire de l’Armée turque.
« Nous avons seulement réussi à interrompre les plans pour le développement par l’intervention du Vatican » a déclaré le député arménien à la Chambre des députés, Vartkes Mahdessian, qui avait organisé le voyage. “J’essayerai d’organiser un pèlerinage semblable l’année prochaîne aussi, car nous devons nous rappeler de notre héritage avant que les générations les plus vieilles ne commencent à disparaître” a conclu le député.
Photos de S Sarafyan
