: les contradictions russo-géorgiennes qui ont pris un tour violent les 22 et 23 août avec les événement de la gorge de pankisi continuent à faire des vagues. ainsi le 26 août, le parlement géorgien a exigé le démantèlement de toutes les bases russes en géorgie, l´interruption du mandat des forces pacificatrices russes en abkhazie ainsi que le retrait de la géorgie de la communauté des etats indépendants (cei). ces prises de position ont notamment suscité l´inquiétude de davit restakian, chef de l´organisation virk du djavakh, non-enregistrée par les autorités géorgiennes. le représentant des arméniens de cette région a exprimé l´espoir que le président chevardnadze ne soutiendrait pas cette décision du parlement. restakian a déclaré aux journalistes que le démantèlement forcé de la base russe d´akhalkalak déstabiliserait la région car elle remplissait entre autre une fonction économique primordiale auprès de la population locale, en fournissant en particulier de nombreux emplois. restakian a aussi souligné que cette attitude n´était pas le résultat de sentiments pro-russes comme certains voulaient le faire croire à tbilissi, mais provenait plutôt d´un manque de confiance envers des autorités géorgiennes qui ne se montrent nullement intéressées par les problèmes du djavakhk. rappelons qu´à la suite des incidents des 22 et 23 août, la géorgie avait accusé la russie d´avoir bombardé la gorge de pankisi, causant ainsi la mort de trois personnes. une accusation rejetée par moscou qui dénonçait de son côté l´utilisation de cette région comme base pour les combattants tchétchènes. le président chevardnadze s´était finalement exprimé en faveur du maintien des bonnes relations avec la russie, contre le retrait de la cei et la fin du mandat des forces pacificatrices russes, estimant sur ce dernier point que le moment n´était pas encore propice. mais le président géorgien n´avait rien déclaré au sujet du démantèlement des bases russes de géorgie, laissant cette question en suspens. le 29 août, la communauté européenne avait exprimé son inquiétude sur ces événements et sans incriminer aucune des deux parties impliquées, avait lancé un appel à la maîtrise de soi. le même jour, le porte-parole du département d´etat us richard boucher avait déclaré que le gouvernement des etats-unis comprenait l´inquiétude du président poutine suscité par la présence tchétchènes dans la gorge de pankisi, mais, selon lui, cette question devait être résolue par le gouvernement géorgien et la russie devait coopérer plus étroitement sur ce sujet avec tbilissi. notons enfin que dans la foulée de ces événements des forces armées géorgiennes avaient pénétré le 25 août dans la gorge de pankisi.
