Il est peu probable que le gouvernement du Haut-Karabagh soit d’accord pour une résolution du conflit avec l’Azerbaïdjan prévoyant un référendum sur le contrôle du territoire, a déclaré lundi un responsable du Karabagh.
Arman Melikian, un conseiller du président du Karabagh, Arkady Ghukasian, a indiqué que les autorités de Stepanakert restent opposées à cette idée malgré le référendum qui s’est déroulé dimanche au Monténégro et dont l’indépendance a été reconnue internationalement.
Melikian a refusé de faire un parallèle entre le Monténégro et le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, affirmant que les Arméniens du Karabagh ont déjà voté pour l’indépendance il y a 15 ans et ont déjà « payés de leurs vies » durant la guerre contre l’Azerbaïdjan.
L’idée de tenir un autre referendum sur le statut de la région est au coeur du processus de paix proposé récemment par les médiateurs internationaux. Le vote devrait se tenir d’ici 10 à 15 ans après le retrait des troupes arméniennes des territoires azéris du Karabagh.
Les autorités d’Erevan ont donné leur accord à une telle formule, alors que celles du Karabagh ont exprimé de sérieuses réserves ces derniers mois.
« Je ne vois pas l’intérêt de tenir un référendum au Karabagh alors que la position de la population est déjà claire pour nous », a affirmé Melikian. « Même si le Karabagh finit par être d’accord, ce que je pense peu probable, je doute qu’un tel référendum finisse par se tenir », a-t-il ajouté sans donné davantage d’explications.
La solution d’un référendum est également rejetée par beaucoup d’Azéris qui pensent qu’il légitimerait inévitablement le contrôle arménien sur la région.
En attendant, les politiciens d’Erevan ont accueilli le résultat du référendum du Monténégro en affirmant que c’était un exemple où le principe d’autodétermination a la priorité sur le principe de l’intégrité territoriale des nations. Selon le leader de l’opposition, Vazgen Manukian, les Arméniens du Karabakh peuvent profiter de cet exemple même s’ils ne tiennent pas de référendum.
