La guerre de 2020 a lourdement affecté le développement économique de l’Artsakh, entraînant un déclin dans pratiquement toutes les branches.
En 2021, le PIB a chuté de 12,7%, tandis que la production industrielle a diminué de 33,6% par rapport à 2020.
En réponse à une question d’ARMENPRESS, le ministre des Finances et de l’Économie de l’Artsakh, Vahram Baghdasaryan, a déclaré que la plus forte baisse a été enregistrée dans l’agriculture, car près de 75% des terres arables de l’Artsakh, 85% des pâturages, la plupart des terres fertiles et près de 90% des zones agricoles irriguées se trouvent dans les territoires que l’Azerbaïdjan occupe actuellement.
Le nombre de têtes de bétail a été réduit de plus de 50 %. La production agricole a chuté de 51,1 % par rapport à 2020.
« La seule branche où nous avons enregistré une croissance après la guerre est la construction, et cela est dû aux projets de construction d’appartements à grande échelle mis en œuvre par le gouvernement. En 2021, le volume des constructions d’équipement réalisées avec toutes les sources de financement a augmenté de 48,3 % par rapport à l’année précédente », a déclaré le ministre.
L’économie du pays d’après-guerre : Les problèmes des entreprises de l’Artsakh
Les entreprises de l’Artsakh ont beaucoup souffert de la guerre sur le plan matériel, logistique et en termes de ressources, notamment les organisations qui travaillaient dans les territoires perdus pendant la guerre.
Le ministre Baghdasaryan dit que la priorité du gouvernement de l’Artsakh est de restaurer l’économie dans un court laps de temps en appliquant des programmes de promotion, des technologies modernes et des mécanismes efficaces qui permettront d’assurer des petites capacités industrielles de haut niveau et d’augmenter la productivité du travail.
« En particulier, nous prévoyons de mettre en œuvre des programmes dans l’agriculture, l’industrie (exploitation minière, fabrication légère et de transformation) et dans plusieurs autres secteurs. Notre objectif est de créer un système économique qui génère tous les mécanismes permettant de résoudre les problèmes de sécurité et d’assurer l’augmentation continue des niveaux d’emploi et de subsistance de la population », a déclaré M. Baghdasaryan.
Activités des PME dans l’Artsakh d’après-guerre
Le gouvernement de l’Artsakh met en œuvre un certain nombre de programmes pour soutenir les PME et améliorer le climat des affaires après la guerre. Un ensemble d’aides fiscales à grande échelle a été lancé, qui couvre presque tous les types d’impôts, afin d’alléger la charge fiscale des entreprises.
« La plupart des entreprises travaillant dans le secteur où le taux d’imposition des bénéfices est de 10 % ont été exemptées du paiement de l’impôt sur les bénéfices avant 2022, et le taux sera fixé à 5 % à partir de 2023. De même, les entrepreneurs privés ont été exemptés de l’impôt sur les bénéfices au cours de la même période. Le commerce de la production agricole est exonéré de la TVA jusqu’en 2026 », a déclaré le ministre.
D’autres programmes prévoient des conditions privilégiées et un soutien direct à la restauration des entreprises perdues :
Les entreprises et les particuliers qui ont subi des dommages matériels en raison de la guerre se voient offrir un billet à ordre du Trésor avec une échéance de 5 ans et un rendement de 7 %. Les particuliers et les entreprises peuvent recevoir l’argent plus tôt à partir de juillet 2023 en cas de présentation d’un business plan qui prévoit la reprise d’une entreprise perdue ou le lancement d’une nouvelle entreprise.
En 2021, le gouvernement a également lancé un programme de subventions encourageant l’innovation et l’esprit d’entreprise et visant à développer l’agriculture, la fabrication de processus et le tourisme villageois.
Problèmes et solutions concernant les exportations et les importations
Certaines entreprises qui avaient des volumes d’exportation durables et qui étaient déjà connues sur les marchés étrangers font malheureusement partie des entreprises qui restent dans les territoires occupés par l’Azerbaïdjan.
« Tout cela ne peut pas ne pas avoir d’impact sur les volumes et la structure des exportations du pays, ce qui a provoqué de nouveaux défis et nécessite des mécanismes plus efficaces de soutien de l’État pour faire progresser les produits nationaux sur les marchés étrangers. Dans cette perspective, le ministère des finances et de l’économie prend des mesures pratiques pour promouvoir les exportations de produits nationaux et apporter un soutien aux producteurs, ainsi que des projets visant à représenter la gamme de produits des producteurs nationaux sur les marchés étrangers », a déclaré le ministre Baghdasaryan.
Le gouvernement prévoit d’assurer prochainement la représentation des producteurs nationaux dans les expositions et séminaires internationaux.
