Plusieurs dizaines de chauffeurs de taxi ont garé leur véhicule devant le principal bâtiment d’Erevan, mercredi, en protestation contre les nouvelles lois gouvernementales. Ces lois pourraient entraîner la perte de leur emploi. Entre la ville d’Erebuni et square central républicain, les soixante voitures ont klaxonné, les plein phares allumés.
Ces dernières années, le marché du taxi a pris une importance considérable, créant des milliers d’emplois et acquérant une clientèle de plus en plus nombreuse. Le gouvernement a décidé de réguler cette industrie en mars dernier, en annonçant vouloir durcir les conditions d’exploitation de la licence.
Les chauffeurs de taxi devront notamment payer une taxe de 200 000 drams (590$) par véhicule. La nouvelle réglementation, qui sera effective à partir du 1er août, prévoit également l’interdiction d’utiliser des véhicules de moins de dix ans. L’Etat rappelle qu’il sera difficile d’échapper à ces règles et qu’elles visaient à garantir la sécurité des passagers.
Pour les critiques, cette mesure forcera les petites entreprises et les entreprises indépendantes, qui dominent le secteur, à se retirer du marché. Ils prétendent qu’elle ne va favoriser que les grands entrepreneurs. Certains membres des autorités contrôlent totalement ou partiellement des sociétés de taxi.
Les manifestants, dont la plupart sont indépendants, ont fait des reproches similaires au gouvernement. Ils ont demandé à rencontrer le Premier ministre Serge Sarkissian. Mais seul Arshak Petrossian, en charge des transports publics au ministère des Transports, a recueilli leurs plaintes.