L’Arménie a accusé l’Azerbaïdjan d’avoir repris les opérations militaires offensives autour du Haut-Karabagh dimanche matin, quelques heures à peine après l’entrée en vigueur d’un autre accord de cessez-le-feu conclu par les deux parties.
La porte-parole du ministère arménien de la Défense, Shushan Stepanian, a confié que les forces azerbaïdjanaises avaient bombardé des positions de l’armée arménienne du Karabagh pendant la nuit, avant de lancer une nouvelle offensive dans le but «d’occuper des positions favorables» le long de la frontière iranienne au sud du Karabagh.
Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a prétendu que ses troupes avaient pris «des mesures adéquates» en réponse aux bombardements et aux attaques de l’Arménie contre leurs positions et «mènent des actions appropriées sur toute la ligne de front».
Stepanian a dénoncé les actions azerbaïdjanaises comme une «violation flagrante» d’un cessez-le-feu humanitaire convenu par les deux parties samedi soir. Les hostilités dans la zone de conflit devaient cesser à minuit.
L’Arménie et l’Azerbaïdjan étaient également parvenus à un tel accord le 10 octobre lors de pourparlers à Moscou rendus publics par la Russie. Les combats le long de la «ligne de contact» arméno-azerbaïdjanaise ne se sont toutefois pas arrêtés, chaque partie accusant l’autre de ne pas respecter l’accord.
«C’est la deuxième fois que l’Azerbaïdjan viole l’accord de cessez-le-feu obtenu grâce à la médiation personnelle du chef d’un pays coprésident du Groupe de Minsk de l’OSCE [en l’occurrence la Russie], démontrant ainsi à la communauté internationale sa nature perfide, dont nous parlons depuis des décennies », a commenté le ministère arménien des Affaires étrangères dans un communiqué.
« L’Arménie continuera à prendre toutes les mesures nécessaires pour imposer la paix à l’Azerbaïdjan et établir un régime de cessez-le-feu qui impliquera des mécanismes précis et efficaces pour le maintenir et le vérifier sur le terrain », a-t-il ajouté.