Les critiques kurdes concernant le rapport de la Commission européenne

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La date du 03 octobre 2005 marque le début du processus des négociations entre l’UE et la Turquie. Les négociations se poursuivent de manière constante depuis le 12 juin 2006. A cette période, que nous considérons importante tant pour l’UE que pour la Turquie, nous accordons la plus haute importance du point de vue des efforts de solutions tendant à résoudre la question kurde.

La réalité nous montre que, depuis la date boutoir du début du processus des négociations, des pas de démocratisation ont été avancés en Turquie avec l’appui de la Commission Européenne. En tant que les Kurdes, nous constatons et saluons le rôle prépondérant de la Commission et du Parlement Européen dans cette évolution.

Cependant, force est de constater que la Commission n’a nullement visé directement et de manière ferme la question kurde qui constitue le problème crucial de la Turquie ; à cet égard, la Commission montre une attitude craintive.

Tandis que les questions économiques, sociales, juridiques et partiellement les questions politiques de la Turquie sont évoquées dans les rapports annuels tenus et par la Commission et par le Parlement Européen, quant à la question Kurde, elle est abordée avec beaucoup d’embarras. Toutefois, nous voulons montrer notre satisfaction à certains aspects de la question kurde évoqués dans le rapport du Parlement Européen publié le 27 Septembre 2006.

Plus particulièrement, dans la perspective de la résolution de la question kurde, l’appel au dialogue et l’invitation à la partie au cessé le feu est un pas décisif que les Kurdes ont accueilli positivement avec un cessé le feu unilatéral du 01 octobre 2006. En conséquence, il convient de souligner la contribution importante de la Commission Européenne dans ce processus.

Malgré les évolutions en Turquie, il est certain qu’aucune attitude susceptible de conduire la question kurde vers une résolution n’est avérée. Nous avons la conviction que cette réalité de la Turquie est bien connue des responsables de la Commission Européenne. Cependant, dans son dernier rapport annuel, on ne décèle aucun pas positif conduisant la question kurde vers une solution. Du même, nous ne croyons pas à la contribution de la langue à la résolution de la question, tel qu’il est évoqué dans le rapport susvisé. Par ailleurs, nous considérons que le fait de désigner la partie kurde comme la source de la violence est le résultat d’une attitude inéquitable.

La plus grande attente des Kurdes, particulièrement des institutions kurdes en Europe, était que la Commission Européenne prenne en considération le cessé le feu du 01 Octobre 2006, et, qu’en conséquence, elle exige de la Turquie une attitude positive. Cependant, le dernier rapport annuel ne fait d’allusion d’intérêt à cet égard.

Malgré tout, nous avons la conviction que M. Olli REHN ainsi que les autres responsables de la Commission montrerons toute leur sensibilité et intérêt à la question kurde durant les processus à venir et espérons qu’ils sauront répondre à nos attentes.

(Le Congrès National du Kurdistan-KNK, 8 novembre 2006)

raffi
Author: raffi

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