Le président iranien Ebrahim Raisi et le Premier ministre arménien Nikol Pashinian ont discuté le 17 septembre des moyens d’approfondir les liens commerciaux bilatéraux, compliqués par un poste de contrôle azerbaïdjanais installé sur la principale autoroute reliant les deux États voisins.
M. Raisi et M. Pashinian se sont rencontrés en marge d’un sommet de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) au Tadjikistan, alors que des officiers azerbaïdjanais ont arrêté et exigé des paiements élevés de camions iraniens transportant des marchandises vers et depuis l’Arménie pour le sixième jour consécutif.
Plus d’une centaine de ces camions seraient restés bloqués la veille sur un tronçon de 21 kilomètres de l’autoroute que le gouvernement arménien a cédé de manière controversée à l’Azerbaïdjan après la guerre du Haut-Karabakh de l’année dernière. Les autorités azerbaïdjanaises ont installé ce point de contrôle dimanche après avoir à nouveau accusé les camions iraniens d’expédier illégalement des cargaisons vers le Haut-Karabakh.
Le service de presse du gouvernement arménien a déclaré que M. Pashinian et M. Raisi ont discuté, entre autres, des moyens d' »organiser des expéditions de marchandises sans entrave entre les deux pays » ainsi que des « processus en cours dans la région ». Il n’a pas donné de détails.
Le compte-rendu officiel iranien des discussions n’a fait aucune mention du nouvel obstacle au commerce arméno-iranien et à l’élargissement des liaisons de transport. Elle indique que M. Raisi a « souligné la nécessité d’accroître le niveau actuel des relations économiques entre l’Iran et l’Arménie ».
À cet égard, le président iranien récemment élu aurait déclaré qu’une commission intergouvernementale arméno-iranienne sur la coopération économique devrait devenir « plus active. » Il a proposé qu’Erevan et Téhéran mettent en place des « groupes de travail spécialisés » conjoints qui s’occuperaient des « obstacles » à la mise en œuvre de leurs projets économiques communs.
Selon la déclaration publiée sur le site web du ministère iranien des Affaires étrangères, M. Pashinian s’est engagé à « donner des instructions aux ministres concernés » pour lever ces obstacles.
Il s’agissait de la deuxième rencontre entre M. Pashinian et M. Raisi en moins de deux mois. Les deux hommes ont eu leur premier entretien en tête-à-tête début août, lorsque le Premier ministre arménien s’est rendu à Téhéran pour assister à la cérémonie de prestation de serment de M. Raisi au Parlement iranien.
Au cours de ces entretiens, M. Pashinian a réaffirmé que son gouvernement était prêt à faire participer des entreprises iraniennes à son projet de rénovation des autoroutes arméniennes menant à la République islamique. Les deux gouvernements ont mis en place en mai dernier un groupe de travail chargé d’examiner les aspects pratiques d’une telle participation.
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