Les embargos sur les ventes d’armes ne feront pas reculer la Turquie

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Istanbul, 13 oct 2019 (AFP) – La décision prise par certains pays européens
de cesser leurs ventes d’armes à la Turquie ne suffira pas à stopper son
opération en Syrie, a déclaré dimanche le président turc Recep Tayyip Erdogan.
« Depuis que nous avons lancé notre opération, nous faisons face à des
menaces de sanctions économiques ou d’embargos sur les armes. Ceux qui pensent
pouvoir nous contraindre à reculer avec ces menaces se trompent », a dit M.
Erdogan lors d’un discours à Istanbul.
Samedi, la France et l’Allemagne avaient annoncé qu’elles stoppaient les
ventes d’armes « susceptibles d’être utilisées » par Ankara dans le cadre de son
offensive dans le nord-est de la Syrie contre la milice kurde des Unités de
protection du peuple (YPG).
La Turquie considère les YPG comme un groupe « terroriste » qui menace sa
sécurité, mais la milice kurde est soutenue par les pays occidentaux qui y
voient un rempart contre le groupe Etat islamique (EI).
M. Erdogan a indiqué qu’il avait abordé dimanche le sujet des ventes
d’armes lors d’un entretien téléphonique avec la chancelière allemande Angela
Merkel.
« Je lui ai dit de m’expliquer. Sommes-nous bien des alliés au sein de
l’Otan, ou alors le groupe terroriste a-t-il été accepté au sein de l’Otan
sans que je sois au courant? », a déclaré M. Erdogan.
« Etes-vous de notre côté ou du côté de l’organisation terroriste? », a-t-il
ajouté.
Le président turc a par ailleurs rejeté les « offres de ceux qui proposent
une médiation » entre la Turquie et les YPG. « Quand avez-vous vu un Etat
s’asseoir à la table d’une organisation terroriste? », a lancé M. Erdogan.
L’opération contre les YPG vise, selon Ankara, à mettre en place une « zone
de sécurité » séparant la frontière turque des territoires contrôlés par la
milice kurde et susceptible d’accueillir une partie des 3,6 millions de
Syriens actuellement réfugiés en Turquie.
M. Erdogan a déclaré que cette « zone de sécurité » serait profonde de « 30 à
35 km » et s’étirerait, à terme, du fleuve Euphrate à la frontière irakienne,
soit une longueur de 480 km.
Dans un premier temps, l’offensive turque se concentre sur le secteur
compris entre les villes frontalières de Tal Abyad et Ras al-Aïn, distantes
d’environ 120 km.
Dimanche, M. Erdogan a affirmé que l’armée turque et ses supplétifs syriens
s’étaient emparés de Ras al-Aïn, une affirmation démentie la veille par les
forces kurdes et une ONG, et qu’elles assiégeaient Tal Abyad.
L’offensive turque a ouvert un nouveau front dans un conflit qui a fait en
Syrie plus de 370.000 morts et des millions de réfugiés depuis 2011.

La rédaction
Author: La rédaction

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