Les entreprises françaises accélèrent leurs investissements en Turquie. Selon la mission économique française en Turquie la France compte en Turquie plus de 200 implantations, qui jouissent à l’instar de Carrefour, Total, Danone ou BNP Paribas d’une grande visibilité. Avec 6,4% de parts de marché, la France est le 4e fournisseur de la Turquie derrière l’Allemagne, l’Italie et la Russie mais devant les Etats-Unis et le Royaume-Uni. En 2004, les exportations françaises y ont progressé de 29,4%, soit 4,2 milliards d’euros, dont un peu moins d’un tiers (1,3 milliard) pour le secteur automobile.
Depuis plusieurs années, ce sont les exportations de voitures (+778% depuis 1998) qui tirent le résultat global des exportations françaises vers la Turquie. Renault, implanté en Turquie depuis 1969, a ainsi vendu 112.781 véhicules dans le pays en 2004, pour une part de marché de 16,3%, selon le constructeur. Dernièrement, le géant de l’acier Arcelor n’a pas caché qu’il lorgnait sur ce marché en croissance de 9,9% l’an passé. Bien qu’éconduit cette semaine dans le processus de privatisation partielle du numéro 1 turc Erdemir, son PDG Guy Dollé a redit sa volonté d’investir en Turquie. BNP Paribas, qui a déjà acquis en juin 50% du capital de la banque TEB (Türk Ekonomi Bankasy), est lui aussi à l’affût d’opportunités d’autant que seuls 35 à 40% de Turcs détiennent un compte bancaire, contre 99% en France. BNP Paribas, seule banque française à avoir un réseau d’agences en Turquie, prévoit d’en ouvrir 40 supplémentaires l’an prochain.
De son côté, le groupe nucléaire Areva entend ne pas se laisser distancer dans la bataille pour le développement de l’énergie nucléaire, et pourrait proposer son réacteur de troisième génération EPR, selon un porte-parole. « Il est question d’au moins trois réacteurs de puissance de plus de 1000 MW avec pour objectif une mise en service après 2012 », a-t-il expliqué.