Les exercices d’état-major Roubej-2008 (Frontière-2008) de l’Organisation du Traité de sécurité collective qui ont débuté mardi, pour la première fois à Erevan, constituent le principal sujet d’actualité. Les manuvres se tiendront à trois niveaux – stratégique, opérationnel et tactique. Quelque 4 000 militaires arméniens, russes et tadjiks y prennent part. Ces trois pays respectifs seront représentés par leurs formations militaires, et les autres membres de l’OTSC par des groupes de travail. Les exercices se dérouleront en quatre étapes dont la première à Erevan, la deuxième au poste de commandement de l’État-major unifié de l’OTSC, la troisième au poste de commandement du Groupement unifié des troupes et la quatrième sur le polygone arménien Maréchal Bagramian.
Les quotidiens reproduisent les propos du secrétaire général de l’OTSC, Nikolaï Bordiouja, lors d’une conférence de presse, selon lequel un élargissement mécanique de l’OTAN ne saurait renforcer la stabilité dans le monde. « Nous sommes opposés à l’élargissement de l’Alliance. Le fait que de nouvelles infrastructures militaires voient actuellement le jour autour de la Russie et la Biélorussie est préoccupant. Cela concerne aussi bien les bases avancées bulgares et roumaines, la possible installation de radars dans les Pays baltes que la création d’infrastructures en Asie centrale », a-t-il déclaré. Selon lui, l’élargissement de l’OTAN ne renforcera pas la stabilité, et de nouveaux systèmes de sécurité peuvent être créés afin de servir d’alternative à l’OTAN. Il a par ailleurs fait savoir qu’il recevait avec tranquillité la tenue de manuvres militaires de l’OTAN d’ici deux mois en Arménie, dans le cadre du programme « Partenariat pour la paix », dans la mesure où tout Etat a le droit d’établir des relations avec diverses organisations et alliances internationales. L’Arménie, rappelle-t-il est membre de l’OTSC, et, par définition, elle a souscrit des engagements vis-à-vis de cette dernière.
Nikolaï Bordiouja a par ailleurs noté que le Traité de sécurité collective considérait l’agression perpétrée à l’encontre de l’un des Etats membres de l’OTSC comme un attentat contre l’ensemble des Etats membres. Ceux-ci s’engagent, en vertu de l’article 4 du Traité, d’apporter un soutien, y compris militaire, à l’Etat victime.
Ambassade de France en Arménie
Service de presse