Les frontières entre la Turquie et l’Arménie, déterminées par la décision arbitraire de Wilson, ne correspondent pas au Traité de Sèvres

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Deux points de vue existent sur le Traité de Sèvres (1920) en Arménie. Selon le premier, ce document n’a pas de base légale (un point de vue largement défendu à travers la littérature arménienne soviétique). Selon le second, les frontières entre la Turquie et l’Arménie sont bel et bien déterminées par le Traité de Sèvres. Ara Papian, ancien ambassadeur de l’Arménie au Canada, historien et diplomate, a levé une interrogation lors d’une conférence le 16 mars dernier à l’université d’Erevan : « le traité de sèvres : réalité ou rêve éternel ? »

Selon lui, dans l’absolu, aucun de ces deux points de vue n’est correct : la frontière entre les deux pas serait en fait déterminée par la décision arbitraire de l’ancien président des Etats-Unis, Woodrow Wilson. Il s’agit d’un « dérivé » du traité de Sèvres. Pour Ara Papian, une décision arbitraire est une décision internationale qui n’a pas de limite dans le temps et surtout, qui ne peut pas être soumise à la cour de cassation. « Cette décision arbitraire détermine ce que sont les frontières entre la turquie et l’arménie de jure , c’est à dire selon la loi, alors que de facto, les frontières sont différentes. »

Ara papian a dit que jusqu’à présent l’Arménie n’en a pas référé à la cour internationale concernant les applications du Traité de Sèvres pour un grand nombre de raisons : précédemment, l’Arménie n’était pas un état indépendant, or, seuls les états sujets aux lois internationales peuvent en appeler aux cours internationales. Quant à l’après indépendance, l’Arménie avait alors bien plus urgent à faire. Par ailleurs, les historiens arméniens ne semblent pas s’intéresser aux lois internationales.

« Cette décistion arbitraire est une loi qui n’a pas de poids légal pour nous et pour le monde. Je crois que nous devrions accorder plus d’importance aux lois internationales et faire avancer notre bataille sur ce plan où nous sommes bien plus forts », a déclaré Ara Papian.

Aghasi Enokian, scientifique et politique, a déclaré qu’aujourd’hui la situation n’est pas favorable pour mettre cette question sur la table d’une cour internationale. Selon lui, l’Arménie n’a qu’un intérêt limité pour certains autres états, en tous cas, pas au point qui’ils ne « fassent et signent un accord aujourd’hui même ». D’un autre côté, selon lui, le contexte de la résolution du conflit du haut-Karabagh pourrait aider.

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Author: raffi

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