RFE/RL et Aravot donnent la parole à des hommes politiques qui évaluent les 100 jours du Président Sarkissian. Leader du Parti Populaire, Stépan Démirtchian, estime dans Aravot que même 100 jours après la prise de fonction de Serge Sarkissian, le pays continue à demeurer dans une crise politique, sociale, économique et morale et qu’aucune tendance positive ne se dégage. Les 100 jours ne sont pas, certes, une durée importante pour juger de la présidence du nouveau chef d’Etat, mais ce dernier pourrait au moins faire un geste et libérer les prisonniers politiques. De même, le secrétaire de la fraction « Héritage », Stépan Safarian, estime dans RFE/RL que jusqu’à présent, Serge Sarkissian semble poursuivre les traces de son prédécesseur Robert Kotcharian. Au cours des cent derniers jours il n’a pas réussi, selon lui, à surmonter la crise provoquée par les élections présidentielles et les événements du 1er mars, les activistes de l’opposition demeurant toujours en prison. Si les choses continuent comme ça, une recrudescence de tensions sera inévitable. Contrairement à l’opposition, les forces pro-gouvernementales se déclarent davantage satisfaites de la présidence de Serge Sarkissian. L’un des principaux membres du parti Dachnak, Armen Roustamian a déclaré à RFE/RL que les actions du chef de l’Etat ravivent des espoirs et qu’il voyait des signaux d’une volonté politique, mais que davantage de temps était nécessaire pour constater des résultats concrets. Un autre membre du parti Dachnak, Vahan Hovhannissian, relève de son côté dans Aravot qu’il a constaté chez le nouveau président une détermination à mettre en place des réformes et que durant les 100 derniers jours le président n’a pas commis d’erreurs qui sautent aux yeux, sauf, peut être, sa déclaration controversée sur la création d’une commission d’historiens arméno-turcs, qui a été aussitôt corrigée par son porte-parole et le Ministre des AE.
Interrogé à l’occasion d’une conférence de presse, sur les 100 jours de présidence de Serge Sarkissian, le Président de l’AN, Tigran Torossian, a fait valoir que 100 jours n’étaient pas suffisants pour parvenir à des changements radicaux. Bien que les tensions au plan intérieur aient diminué, elles persistent encore et un énorme travail en ce sens est requis. Commentant les articles de presse sur son imminente démission, ce qui permettrait à Hovik Abrahamian, chef de l’administration présidentielle, de prendre les fonctions de Président de l’AN, Tigran Torossian a une nouvelle fois déclaré qu’il ne démissionnerait pas et qu’il savait comment et par qui ces articles étaient commandés. En dépit des allégations de Tigran Torossian, Haykakan Jamanak dit connaître le jour de sa démission, à savoir le 25 août. /Azg, Hayastani Hanrapetoutioun, Haykakan Jamanak
Ambassade de France en Arménie
Service de presse
