Voici la déclaration des Jeunes UDF 67 :
« Le peuple arménien a été victime d’un génocide organisé par le gouvernement turc en 1915. Pour les historiens cela est un fait. Un fait dont la proclamation et la commémoration doit s’accompagner d’un travail de recherche afin de pouvoir mieux le connaître.
Le gouvernement et la majorité de la population turque refuse de voir la vérité de ce crime en face. La négation de ce génocide est quotidien et les offenses à la souffrance de ce peuple martyr est un scandale qu’il faut dénoncer. Le peuple arménien a toutes les caractéristiques de la minorité opprimée : vieille nation chrétienne perdue au milieu du monde turc, population pauvre et souvent isolée face à un Etat puissant et dominateur…
Pour autant, faut-il aujourd’hui légiférer pour réprimer la négation de ce crime contre l’humanité ? Il ne me semble pas productif de décréter une histoire officielle. Ce n’est pas à la politique de décider ce qui est historiquement valable et ce qui est faux. En plus, il me semble que les faits sont tenaces et qu’il est impossible de nier avec bonne foi la réalité de ce crime. La France ne peut pas avoir recours aux mêmes pratiques que le gouvernement turc. En effet, celui-ci impose une histoire (dans le sens fiction) officielle : le génocide n’a pas existé, tout au plus s’agissait-il d’une opération de police musclée !!!
Les idéologues qui détournent l’histoire pour servir leur légende nationaliste se ridiculisent eux-mêmes. Il est sûrement contre-productif de les punir pour leur mauvaise foi. La confrontation entre les faits et leurs contes suffit à les discréditer ».
Déclaration de Cédric BAILLET