Les Kurdes syriens démentent tout lien avec l’attentat d’Istanbul

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Les Kurdes syriens, soutenus par Washington, ont démenti lundi tout lien avec l’attentat d’Istanbul dont les autorités turques leur ont attribué la responsabilité, assurant que la jeune femme qui l’a commis ne figurait pas sur leurs registres. « Nous assurons que nos forces n’ont aucun lien avec l’explosion d’Istanbul et nous rejetons les accusations contre elles », a affirmé dans un tweet Mazloum Abdi, commandant en chef des Forces Démocratiques syriennes (FDS). M. Abdi a présenté « toutes ses condoléances aux victimes et au peuple turc » après cet attentat qui a fait au moins six moins dimanche à Istanbul.
La principale composante des FDS qui contrôlent la plus grande partie du
nord-est de la Syrie, les YPG, a été mise en cause par Ankara, tout comme le
Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) qui a également nié toute implication dans l’attentat. La police turque a affirmé qu’une jeune femme de nationalité syrienne, interpellée dans la nuit, avait reconnu les faits et dit avoir agi « sur ordre du PKK ». Selon la police, elle a reçu des directives en ce sens à Kobané, ville du nord-est de la Syrie, contrôlée par les FDS. Aucune preuve n’a cependant été apportée. Dans un communiqué, l’administration autonome kurde a assuré que la jeune femme, présentée par la police turque comme Alham Albashir, « ne figure pas sur ses registres ».
Selon la police turque, elle serait entrée clandestinement en Turquie en passant par Afrine, dans le nord-est syrien, contrôlée par des soldats turcs
et leurs supplétifs syriens. L’administration kurde estime que « les accusations de la Turquie et de ses services de renseignements » visent à « inventer des prétexte pour préparer le terrain à une attaque contre nous ».
Le PKK a lui aussi accusé lundi le gouvernement turc d’avoir « des plans
obscurs » et de « montrer Kobané comme cible ». Kobané est restée célèbre pour la bataille qui, en 2015, a permis aux forces kurdes soutenues par la coalition occidentale de repousser le groupe jihadiste Etat islamique.
La Turquie estime que les YPG sont une extension du PKK, groupe considéré
comme « terroriste » par Ankara, les Etats-Unis et l’Union européenne. Ankara, dont les soldats sont présents dans des zones du nord de la Syrie, menace depuis mai de lancer une offensive d’envergure contre les FDS, qu’elle
considère également comme « terroristes » et contre lesquelles elle a déjà mené plusieurs opérations.

Avec l’AFP

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Author: capucine

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