Un sondage réalisé par SKDS et dont a fait état la télévision lettone révèle que 31% des Lettons se disent favorables à l’adhésion d’Ankara, 39% contre et 30% indécis. Les analystes estiment que la Turquie reste perçue par les Lettons comme étrangère, inconnue et distante.
Certaines personnalités politiques de l’opposition expriment également leurs réticences: Augusts Brigmanis, président du groupe parlementaire de l’Union des verts et des paysans, reproche au gouvernement de ne pas avoir entamé un débat public sur la question de l’adhésion de la Turquie, qu’il estime porteuse « d’une autre mentalité et d’une religion différente ». Vitalijs Orlovs, député du PCTVL (Pour les droits de l’homme dans une Lettonie unie) insiste, lui, sur la reconnaissance par la Turquie du génocide arménien et sur la question de Chypre; il note en outre que l’adhésion turque pourrait avoir un effet direct sur la Lettonie en détournant des aides qui lui sont actuellement potentiellement destinées et qui seraient attribuées à ce nouveau membre.
Rappellons que la présidente lettone Vaira Vike-Freiberga lors d’une visite à Ankara en avril 2005 avait déclaré « nous sommes prêts à partager notre expérience (d’accession à l’UE) et à offrir notre soutien autant que possible ». « Nous considérons qu’il est important que des pays ayant un passé chrétien et des pays comme la Turquie avec un passé musulman puissent vivre ensemble sous un système séculier tout en respectant les valeurs morales, spirituelles, et culturelles de chacun » avait-t-elle ajouté.
