Les négociations d’adhésion UE-Turquie pourraient être en danger

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La poursuite des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE pourrait être « en danger » si Ankara n’applique pas son accord d’union douanière avec les 25, en particulier avec Chypre, a averti jeudi 29 juin 2006 le ministre finlandais des Affaires étrangères, Erkki Tuomioja.

« Ce n’est pas une menace », a déclaré le ministre lors de la présentation du programme de la présidence finlandaise de l’UE qui commence samedi pour six mois.

« Je veux juste noter le fait que cela va devenir un grave problème dans les négociations et que cela peut même mettre en danger la poursuite des négociations », a-t-il précisé.

« Le problème est clair: nous attendons, tout le monde dans l’Union attend que la Turquie ratifie le protocole additionnel, sinon il pourrait y avoir des conséquences », a insisté M. Tuomioja.

La Turquie a signé en juillet dernier ce protocole dit d’Ankara qui étend son union douanière avec l’UE aux dix Etats membres entrés dans l’Union en 2004, dont Chypre.

Ankara refuse malgré tout encore de reconnaître l’autorité de Nicosie et n’autorise toujours pas les navires et avions chypriotes à entrer dans leurs ports et aéroports.

Chypre est coupée en deux depuis que l’armée turque a envahi sa partie nord en 1974. Seule la partie sud est membre de l’UE.

Le ministre finlandais a précisé que « la fin de l’année était une date limite » pour la Turquie sur ce sujet, sans préciser si cet ultimatum concernait la ratification du texte, son application ou simplement la levée de l’interdiction dans les ports et aéroports.

L’UE a prévu de réexaminer la situation probablement après la publication du rapport annuel de la Commission européenne sur la Turquie en octobre ou novembre.

« Nous voulons travailler sur la question pour éviter d’avoir à faire face à une situation dramatique ou à une date limite », a ajouté M. Tuomioja, soulignant qu’un échec serait « un échec pour la Turquie et un échec pour l’UE ».

Depuis des mois, cette question de la reconnaissance de Chypre par Ankara et de l’application de l’accord d’union douanière manque de faire échouer toutes les étapes des négociations avec la Turquie, en raison de la menace de veto de Nicosie.

Concernant l’élargissement en général, le ministre finlandais a appelé à ne pas envoyer « un mauvais message » aux candidats actuels et futurs, notamment les pays des Balkans.

Les 25 auront en décembre un débat général sur l’élargissement et en particulier sur la capacité d’absorption de l’UE, c’est-à-dire son aptitude à intégrer de nouveaux membres, sur le plan économique ou institutionnel.

« Un mauvais message serait d’envoyer un signal qui serait interprété comme l’Union européenne fermant ses portes », a insisté M. Tuomioja.

Certains Etats membres, la France en tête, ont tenté sans succès de faire reconnaître la capacité d’absorption de l’UE comme un véritable critère d’adhésion, ce qui est vu par beaucoup comme un moyen déguisé de freiner un élargissement de plus en plus décrié par l’opinion publique.

« L’UE doit être prête à prendre tous les pays européens dont la population veut rejoindre l’Europe et qui remplissent tous les critères », a estimé M. Tuomioja. « Et s’il vous plait, ne demandez pas où sont les frontières de l’Europe, c’est une chose que nous n’avons pas voulu mettre à l’agenda ».

raffi
Author: raffi

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