Les non-dits éloquents de la diplomatie française sur le Karabakh

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Le 9 mars dernier, le président de la république française déclarait lors du Forum économique « ambition France-Arménie » « Nous en avons longuement discuté à l’instant, à titre bilatéral, avec l’Union européenne, au titre de notre coprésidence du groupe de Minsk, de travailler à la libération des prisonniers arméniens, de soutenir les travaux sur la délimitation de la frontière, de travailler au désenclavement de la région, à la sauvegarde du patrimoine et au règlement de la question du Haut-Karabakh car cette question n’est pas réglée. Et c’est bien un traité de paix et dans la durée qui doit être construit. Le co-Président français du groupe de Minsk se rendra d’ailleurs bientôt dans la région ».

https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2022/03/09/visite-du-premier-ministre-de-la-republique-darmenie-nikol-pachinian-a-paris

5 jours plus tard, le 14 mars, le Conseil de Sécurité des Nations unies recevait le président en exercice de l’OSCE, assurée par la Pologne. On aurait pu croire que la France reprendrait la même position sur le Haut-Karabagh. Et bien non ! Le mot même n’a hélas même pas été prononcé. Oubli volontaire ou non, le Quai d’Orsay se retrouve une nouvelle fois en décalage avec le président de la République sur la question du Karabakh. Et toujours dans le même sens…
Voici l’intervention en question :
« Nous appelons à la poursuite des efforts sur les questions humanitaires pendantes, notamment les libérations de prisonniers de guerre et autres personnes détenues, ainsi qu’en matière de protection du patrimoine et de déminage. Nous notons avec inquiétude l’accroissement des incidents armés depuis quelques jours et appelons les parties à tout mettre en œuvre pour éviter la répétition de tels incidents ».

Durant cette séance, les pays suivants ont prononcé le mot Karabagh : Ghana, Royaume Uni, Brésil, Etats-Unis, Mexique, Kenya, Gabon, Irlande, Russie, Emirats arabes unis
N ‘ont pas prononcé Karabagh : Albanie, Chine, France, Norvège et Inde.

Les Nations unies sous-secrétaire général chargé des affaires politique, l’ont également prononcé
Mme Di Carlo (Nations unies) : En outre, les Nations unies ont cherché à compléter le rôle de premier plan de l’OSCE dans le traitement des conflits prolongés concernant le Haut-Karabakh et la Moldavie.

Mme Juul (Norvège) : L’OSCE continue de soutenir les efforts de réconciliation et de prévention des conflits dans d’autres parties de la région comme le Caucase du Sud, la Moldavie, les Balkans occidentaux et l’Asie centrale.

M. Agyeman (Ghana) : Nous encourageons tous les efforts visant à résoudre les situations prolongées en Bosnie-Herzégovine, en Géorgie, au Kazakhstan et dans le Haut-Karabakh,

Dame Barbara Woodward (Royaume-Uni) : Nous soutenons fermement les efforts de l’OSCE visant à faciliter une résolution pacifique des conflits en Géorgie, en Moldavie et au Nagorno-Karabakh

M. De Rivière (France) : La France, à la fois co-présidente du groupe de Minsk de l’OSCE et présidente du Conseil de l’Union européenne, reste pleinement mobilisée pour contribuer au dialogue entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et à la paix et la stabilité dans le Caucase du Sud.
le Caucase du Sud. Les réunions qui se sont tenues en février et en décembre ont fourni des orientations dans ce sens.

M. Hoxha (Albanie) : rien

M. De Almeida Filho (Brésil) : Le conflit non résolu du Haut-Karabakh reste un défi pour la paix et la sécurité internationales en Europe. Après le conflit armé de 2020, nous assistons toujours à de nouvelles flambées d’affrontements entre Azéris et Arméniens, dont certaines font des victimes, y compris parmi les civils. La semaine dernière, des incidents ont endommagé le principal pipeline qui achemine le gaz vers le Haut-Karabakh. Ces incidents ne font que miner davantage la confiance nécessaire entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan pour relancer les efforts en vue d’un accord de paix durable. Nous soutenons les efforts entrepris par l’OSCE pour donner un élan à ce processus.

M. Mills (États-Unis d’Amérique) En tant que coprésident du Groupe de Minsk de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, nous nous joignons à d’autres pour exhorter l’Arménie et l’Azerbaïdjan à poursuivre et à intensifier leur engagement diplomatique afin de trouver des solutions globales à toutes les questions en suspens liées au conflit du Haut-Karabakh ou résultant de celui-ci.

M. De la Fuente Ramírez (Mexique) : Le travail de l’OSCE a été et reste crucial dans des situations figurant à l’ordre du jour de la paix et de la sécurité internationales, telles que les situations de la Bosnie-Herzégovine, de la région du Kosovo et du conflit du Haut-Karabakh.

M. Kiboino (Kenya) : En ce qui concerne le conflit du Haut-Karabakh, nous continuons à soutenir les efforts des coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE pour trouver un règlement global et durable.

M. Biang (Gabon) : Les événements les plus récents, marqués par la guerre en Ukraine et la situation au Haut-Karabakh, remettent en cause la capacité de l’OSCE à jouer son rôle de pont entre les branches orientale et occidentale de sa juridiction territoriale et donc sa capacité à mettre en œuvre ses mécanismes de prévention des conflits pour prévenir et résoudre tous les conflits armés dans sa sphère d’influence.

M. Zhang Jun (Chine) : rien

Mme Byrne Nason (Irlande) L’Irlande continue de soutenir les efforts renouvelés en vue d’un règlement négocié, global et durable du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, notamment en ce qui concerne le statut à long terme du Haut-Karabakh.
Nous pensons que le Groupe de Minsk de l’OSCE est le format approprié pour atteindre cet objectif ; il est essentiel que les deux parties s’engagent de manière significative dans cet effort. L’Irlande, avec ses partenaires de l’Union européenne, est prête à contribuer à l’intensification des négociations dans ce cadre.
l’intensification des négociations dans ce format.

M. Raguttahalli (Inde) : Nous soutenons également les efforts continus du Groupe de Minsk de l’OSCE pour une résolution pacifique du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. L’Inde estime que toute résolution durable du conflit ne peut être obtenue que de manière pacifique, par le biais de négociations diplomatiques, et nous appelons les parties à mettre en œuvre l’accord conclu.
Nous constatons avec inquiétude que les mesures qui ont été promises ne se sont pas encore concrétisées.

M. Nebenzia (Fédération de Russie) Je voudrais conclure mes remarques en exhortant le président en exercice à empêcher la destruction de l’OSCE. Il est important de ne pas oublier qu’un certain nombre d’autres sujets sont discutés dans son cadre et qu’ils requièrent une attention particulière de la part des membres de l’organisation. Je pense en particulier au règlement pacifique et global du conflit du Haut-Karabakh, dans lequel le Groupe de Minsk de l’OSCE joue un rôle fondamental.

Président (Émirats arabes unis) : Outre la crise en Ukraine, les États participants de l’OSCE ont plusieurs préoccupations sécuritaires et politiques, notamment les conflits gelés en Géorgie et en Moldavie et les tensions dans la péninsule des Balkans, ainsi que la situation dans le Haut-Karabakh.

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Author: raffi

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