Des ministres des Affaires étrangères et des diplomates de haut rang de 12 pays de la région de la mer Noire, riche en hydrocarbures, étaient réunis jeudi à Ankara pour discuter des moyens d’accroître leur coopération économique.
La rencontre de l’Organisation de coopération économique de la mer Noire (CEMN) s’est ouverte dans un climat tendu, la Turquie qui préside actuellement l’organisation menaçant d’intervenir militairement dans le nord de l’Irak contre les bases des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui mènent des attaques sur son territoire.
Le Président turc Abdullah Gül a d’ailleurs affirmé à l’ouverture des travaux que la patience de son pays était « à bout » et qu’Ankara était déterminé à éradiquer les bases du PKK dans le nord de l’Irak.
Malgré des différends politiques ou territoriaux entre certains de ses membres, la CEMN s’efforce de développer des liens économiques étroits entre ses membres depuis sa création en 1992 après l’effondrement du bloc communiste.
« L’esprit de coopération qui se manifeste ici est encourageant », a déclaré le président Gül.
La Turquie, qui préside l’organisation depuis le mois de mai a concentré ses efforts sur la coopération dans les secteurs des transports, de l’énergie, du commerce, de l’environnement et la lutte contre le crime organisé.
L’un des principaux objectifs de l’organisation est d’améliorer les transports afin d’encourager le commerce et le tourisme, avec notamment les projets d’une route autour de la mer Noire longue de 7.500 km et des liaisons maritimes régulières entre les ports des Etats membres de la CEMN.
La CEMN devait adopter à l’issue de sa réunion une déclaration détaillant ses futurs objectifs.
La Géorgie, la Grèce, la Roumanie, la Serbie, la Turquie et l’Ukraine étaient représentés par leur ministre des Affaires étrangères alors que les autres membres – Albanie, Arménie, Azerbaïdjan, Bulgarie, Moldavie et Russie avaient envoyé des vice-ministres des Affaires étrangères.
La BSCE est l’une des rares structures à laquelle participent la Turquie et l’Arménie.
Elle représente la deuxième région la plus riche en hydrocarbures du monde, après le Golfe.