Les présidents de l’Azerbaïdjan, de la Géorgie et de la Turquie se sont retrouvés jeudi dans l’est de la Turquie pour la construction d’une ligne de chemin de fer stratégique reliant les trois pays tout en évitant l’Arménie.
La cérémonie, retransmise par les chaînes de télévisions depuis la ville turque de Kars, a marqué le lancement de la partie turque de 79 km du chemin de fer long de 180 km.
Cette ligne va relier Bakou, Tbilissi et Kars pour permettre le transport de marchandises par le Caucase du Sud vers la Turquie et l’Europe occidentale.
Le projet Bakou-Tbilissi-Kars devrait coûter environ 450 millions de dollars (285 millions d’euros).
La construction dans la partie géorgienne avait débuté l’an dernier.
Le chemin de fer doit être opérationnel d’ici 2011 et permettra de transporter jusqu’à 6,5 millions de tonnes de cargo et un million de passagers par an, ont indiqué jeudi les autorités.
Les présidents géorgien Mikheïl Saakachvili, azerbaïdjanais Ilham Aliev et turc Abdullah Gül, ont salué le projet comme étant le nouveau signe du renforcement de leur coopération trilatérale.
« Ce projet va dans le sens de l’amélioration de la stabilité et de la prospérité dans le Caucase », a dit M. Gül lors de la cérémonie.
« Il est ouvert à d’autres pays de la région », a-t-il souligné. Une déclaration qui semble viser l’Arménie voisine qui a des conflits avec l’Azerbaïdjan et la Turquie.
Les trois pays ont déjà coopéré pour construire des oléoducs et gazoducs pour acheminer les hydrocarbures de la Caspienne vers la Turquie. Ces projets ont été soutenus par des compagnies occidentales, soucieuses de créer des voies alternatives aux conduites russes.
