« Les producteurs arméniens piègés par les importations » par Lena Nazaryan

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Le 24 septembre 2007

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La plupart des participants à la 7ème exposition commerciale et industrielle annuelle Arménie-Expo ( 14-17 septembre 2007) étaient des sociétés d’importation. Sans compter les sociétés d’information et de publication, sur 89 producteurs seuls 33 en réalité fabriquaient des produits locaux – le reste des articles présentés étaient des importations dont le matériel de construction, la machinerie et l’alimentation. La plupart des produits arméniens présentés étaient des articles d’alimentation – eau minéral, boissons alcoolisées, produits de la viande et aliments semi-traités, produits laitiers et de la glace. Le matériel de construction et technique composaient la plus petite partie des produits locaux.

Dans son discours de bienvenu à l’auditoire, Arsen Ghazaryan, le Président de l’Union Arménienne des Fabricants et des Hommes d’affaires, a dit que « la productivité de l »industrie et une compétition saine » émergeaient en Arménie. Les hommes d’affaires arméniens qui ont participé à l’exposition avaient un avis différent.

Armen Paniryan, le vice-président de l’usine des tanneries d’Eerevan a dit que le producteur domestique était « piégé par les produits importés ». L’usine de tannerie en cuir a réouverte en 1996. Elle fonctionne d’habitude seulement quand il y a des ordres spéciaux, parce que le marché intérieur est déjà inondé avec des sacs chinois et Turcs, des ceintures et toutes sortes différentes de manteaux. « Peu importe de combien nous essayons de baisser le prix de revient de nos produits, nous ne pouvons jamais faire un meilleur marché que des sacs chinois. Nous sommes les seuls en Arménie à faire des cartables mais des milliers d’entre eux sont importés de l’étranger à seulement moitié prix » a déclaré Armen Paniryan.

M. Paniryan ne pense même pas aux produits d’exportation. « Nos produits ne sont pas mal, mais il est peu probable que des sacs arméniens soient compétitifs à l’étranger, particulièrement parce que le prix de revient augmenterait si nous les avions exporté. La dernière fois nous avons obtenu un ordre de Moscou date de 2006. Il y a des sphères de production en Arménie qui ne peuvent pas se développer par elles-même. Le problème ne serait pas sérieux si les articles importés étaient plus fortement taxés, peut-être alors nous aurions un espace pour respirer. Mais les routes sont toujours ouvertes aux importateurs » a dit Armen Paniryan.

L’entrepreneur Vram Saroyan a fait fonctionner une petite unité de chips dans son village d’Ushi (Aragatsotn) depuis 2002. La société importe la poudre de pommes de terre d’Ukraine et des épices de Pologne, mais ne peut pas exporter le produit fini à l’étranger. « Nous avons essayé d’exporter vers la Géorgie une fois, mais des sociétés Ukrainiennes ont inondé le marché géorgien avec des chips et nous avons été littéralement balayés. En attendant, les chips iraniennes, turques et russes occupent 80 pour cent de notre marché intérieur » déclare le directeur général d’Avegis ltd Vram Saroyan. Il y a deux ou trois autres usines de chips fonctionnant en Arménie.

Les deux chefs de ces unités industrielles ont dit que leur capacité de production et de travail était supérieur à ce que le marché intérieur consommait. La possibilité d’exporter est aussi très limitée pour des produits avec des durées de vies courtes, à cause des problèmes liés au coût et au temps des transports. Luma, une société locale produisant des produits issus de la viande et de l’alimentation semi-traitée, a échoué dans l’exportation lors de sa toute première tentative. « Nous avons essayé d’exporter un petit chargement vers la Géorgie, mais les dépenses d’exportation étaient beaucoup plus importantes que la valeur des produits. Le marché intérieur est saturé avec des produits issu de la viande. Nous travaillons actuellement sur une augmentation de la variété et une amélioration de la qualité pour nous puissions rester à flot » a dit Sevak Davtyan, le directeur de Luma. La société fonctionne dans Abovyan depuis 1997.

Les sociétés arméniennes produisant du matériel de construction avaient aussi une présence modeste dans l’exposition. Lavrenty Avagyan, le sous-directeur de la société de fabrication de tuiles Bekas, a considéré les fluctuations dollar – dram comme étant l’obstacle principal pour le développement de ses affaires. « Nous n’exportons pas, nous ne faisons pas de bénéfice. Nous avons 12 ans d’expérience, nous avons la capacité pour produire et une bonne base de connaissance, nous offrons une garantie de 30 ans, mais nous sommes forcés de nous limiter à l’Arménie. Le prix de revient est multiplié plusieurs fois quand vous exportez. Nous avons essayé de vendre nos produits en Géorgie au début de cette année et mais nous avons ensuite renoncé à cette idée » a dit Lavrenty Avagyan. Bekas fonctionne dans Charbakh depuis 1995.

Le bison a été crée comme société en 1994. Il produit des huiles végétales (utilisant l’abricot, l’argousier, la pêche, l’amande, la grenade, le raisin et des graines de potiron) pour une utilisation alimentaire, médicale et cosmétique. Les produits sont exportés en petites quantités vers Etats-Unis et le Japon, mais seulement en cas de commandes péciales. Des commandes si aléatoires sont l’habitude quand les produits de petites sociétés arméniennes arrivent sur les marchés étrangers.

Le salaire moyen des ouvriers de ces sociétés arméniennes tournent autour de 30000-40000 drams.

Les citations suivantes sur les producteurs locaux, l’exportation et la concurrence ont été faites par quelques officiels pendant l’exposition.

« L’orientation fondamentale de la politique économique du gouvernement est l’expansion des capacités actuelles grâce à l’emploi de la dernière technologie et l’ aide à l’exportations » a dit le Premier ministre Serzh Sargsyan.

“ Pendant les récentes années, des sociétés arméniennes ont effectué de grands projets – de nouvelles technologies ont été employées, des investissements ont été faits, la matière première locale est employée en grandes quantités et beaucoup d’attention est apportée pour pourvoir l’amélioration du personnel qui conditionne directement la production de pair avec les éxigences internationales. Donc la productivité de l’industrie et la saine concurrence se sont développée » a dit Arsen Ghazaryan.

Le nombre de sociétés participant à Arménie-Expo 2007 et le volume des produits arméniens contredisent les déclarations des officiels arméniens. Il a semblé que l’exposition fournissait davantage de motivation pour que de nouveaux produits soient importés dans le pays mais jamais pour des produits faits en Arménie puissent être exportés.

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Author: raffi

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