« Les projets énergétiques de transport des ressources de la Mer Caspienne vers l’Europe ont toutes les conditions d’être continués les prochains ans », a déclaré jeudi (21 août) à Baku le président Traian Basescu, à l’issue de son entretien avec son homologue azéri, Ilham Aliev.
Le chef de l’État a relevé que tous les pays de la zone devaient assumer la responsabilité de la sécurisation et de la stabilisation de la région du Caucase, ainsi que les efforts de développement de l’infrastructure de transport énergétique, qui est un élément clé pour la prochaine période.
Le président Basescu a affirmé que les projets Nabucco et PEOP continueront d’être un objectif pour la Roumanie et les partenaires des pays de la mer Noire et de l’Union européenne.
« Les récents événements de la région ont mis en doute la capacité des pays de la zone d’élaborer des alternatives et de construire un marché de l’énergie », a dit M. Basescu, ajoutant en échange que, après que la condition clé de la stabilisation et de la sécurisation de la zone aura été réalisée, la coopération énergétique continuera à se développer.
Le président Aliev a souligné l’importance pour l’Azerbaïdjan de la stabilisation de la situation de Géorgie, relevant que tous les pays de la région devaient être amis et assumer la responsabilité historique d’instaurer la sécurité dans la région.
Il a ajouté que tant la Russie que la Géorgie étaient des pays amis de l’Azerbaïdjan, son pays ayant conclu des accords de transport énergétique avec les deux. Selon M. Aliev, toutes les compagnies qui assurent le transport des ressources énergétiques azéries par la Russie, la Géorgie et la Turquie sont tout aussi importantes pour Baku.
Le président azéri a apprécié les pas et la position de la Roumanie quant au conflits gelés de la région. Il a affirmé que la position de principe de la Roumanie représentait aussi une prémisse pour la coopération aux niveaux politique, économique et énergétique entre Baku et Bucarest.
M. Aliev a assuré que son pays continuait à souhaiter la diversification des ressources d’énergie pour les partenaires de l’UE. Il a dit que l’Azerbaïdjan restait un partenaire de confiance de ceux-ci.
Le président Basescu a souligné que la Roumanie et l’Azerbaïdjan avaient des points de vue qui coïncidaient vis-à-vis de la sécurité dans la région élargie de la mer Noire, partant de la position de base que la seule solution pour les zones de conflits gelés était le respect de l’intégrité territoriale des États souverains.
Le chef de l’État a déclaré, relativement au problème de Nagorny-Karabach, que la Roumanie soutenait l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan et la réalisation du contrôle de tout le territoire par les autorités azéries, tout comme elle avait soutenu l’intégrité territoriale de la Serbie quant au Kosovo, de la République de Moldavie en Transnistrie et de la Géorgie dans l’Ossétie du Sud et Abkhazie.
Le chef de l’État a mis en évidence l’importance du retour des armées géorgienne et russe sur les positions antérieures au déclenchement du conflit et de l’observation de l’accord négocié par le président français Nicolas Sarkozy.
Selon M.Basescu, la responsabilité de la stabilisation et de la sécurisation de la zone appartient à tous les leaders des pays de la région, grands ou petits, influents ou moins influents.
Le président Traian Basescu a entamé mercredi une tournée diplomatique de deux jours, les premières visites étant effectuées en Ukraine et Rép. de Moldavie. Jeudi (21 août), après la visite en Azerbaïdjan, le chef de l’État se rend en Géorgie et Turquie.
L’agenda des entretiens comporte des questions relevant de la spécificité des relations bilatérales de la Roumanie avec chacun des pays visités, un sujet d’intérêt spécial étant le développement de la coopération dans la région de la mer Noire, par la croissance de l’implication d’acteurs multilatéraux importants dont l’Union européenne, l’OTAN et l’OSCE, a informé l’Administration présidentielle.
